10éme édition du SISDAK : focus sur « la santé, vecteur de développement économique dans les pays de l’OCI »
La 10ème édition du SisDak s’est ouverte hier, mardi 15 avril à Dakar. Pour cette présente, la particularité réside dans son couplage avec le salon de la santé de l’OCI, offrant ainsi un cadre unique d’exposition de matériels médicaux et de produits essentiels pour les acteurs de la santé du Sénégal, des États membres de l’OCI et du monde entier.
Le Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices) abrite le 10ème Salon International de la Santé et du Matériel Médical de Dakar (SisDak) couplé au 5ème Salon de la Santé des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (Expo Santé OCI). Durant cinq jours (15 au 19 avril), les acteurs venus de plusieurs pays de l’Afrique vont travailler ensemble à nouer des partenariats pour le développement des systèmes de santé. Selon le directeur du Cices, Justin Corréa, force est de constater que le SisDak, organisé en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, depuis 2008, est bien plus qu’un rendez-vous professionnel. Il incarne, selon lui, la vision commune des deux structures en vue d’une collaboration fructueuse et d’une mobilisation collective pour relever les défis de santé publique dans nos sociétés. Pour cette édition, le thème porte sur « la santé, vecteur de développement économique dans les pays de l’Organisation de la coopération islamique ». La pertinence et l’opportunité de ce thème ne sont pas à démontrer dans la mesure où il nous invite à réfléchir sur les synergies entre santé publique et croissance économique, et sur la manière dont les investissements stratégiques dans le secteur de la santé peuvent transformer nos économies et améliorer la qualité de vie de nos populations. « La santé constitue un pilier fondamental dans le processus de développement des nations. Un bon état de santé favorise une augmentation de la productivité individuelle et favorise l’économie, contribuant ainsi de manière significative au progrès global. En définitive, il est juste d’affirmer que la santé représente un capital précieux qu’il importe de préserver et de valoriser afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle dans le développement socio-économique des nations » a fait remarquer le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy, venu présider la cérémonie d’ouverture en présence de ses invités du Maroc, de l’Algérie entre autres. Devant la tenue de cet événement majeur dans l’agenda des rencontres des acteurs de la santé, Dr Ibrahima Sy a soutenu :«au cours de la dernière décennie, le nouveau concept de santé mondiale a conduit à une transformation de son approche mettant en lumière la nécessité de procéder à des changements structurels majeurs pour répondre aux défis sanitaires posés par les maladies infectieuses émergentes, des maladies chroniques non transmissibles et des dépenses astronomiques décentes auxquelles font face nos ménages ». Et d’ajouter : « le secteur de la santé est confronté à de multiples défis, tant sur l’offre que sur la demande de santé, notamment la fourniture en soins de qualité, la digitalisation, la normalisation de certains produits pharmaceutiques et la commercialisation des produits de santé et équipements médicaux ». Face à ces défis, le ministre a estimé que conformément à la stratégie nationale de développement sanitaire, le secteur privé devra porter le développement à travers les différents domaines d’intervention du ministère. Pour ce faire, il a souligné : « il est impératif de mettre en place un cadre efficace de gouvernance du secteur, un rapport avec le rôle et les attentes du secteur privé dans le financement et l’optimisation des services, dans la qualité des services publics, dans un contexte de rareté des ressources publiques ».
Rappelons que le Maroc est le pays d’honneur de ce Salon qui garde comme parrain le professeur Amadou Gallo Diop. Selon l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, son pays est profondément honoré d’être désigné comme invité d’honneur de cette édition. « Ce geste témoigne d’une reconnaissance mutuelle, mais surtout d’un parcours de coopération réelle, dense et constante entre nos pays. La relation Maroc-sénégalaise est ancienne, comme vous le savez tous, enracinée dans la confiance, la fidélité et l’ambition communes », a dit Hassan Naciri.
Denise ZAROUR MEDANG
