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La justice britannique réexamine la demande d’extradition de Julian Assange

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Le sort du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange se décide ces deux prochains jours à Londres, où il est emprisonné depuis deux ans et demi sans avoir été jugé. La Haute Cour de justice britannique réexamine en appel la demande d’extradition américaine, refusée en janvier dernier en raison de l’état psychique de Julian Assange.

Julian Assange ne va pas mieux a priori. Le fondateur de WikiLeaks serait « très mal en point », décrit comme un « moine fantomatique » par ceux qui l’ont vu récemment.

Si les soutiens de Julian Assange insistent sur son état mental, c’est parce que le risque de suicide est la raison qui a évité son extradition en janvier dernier. En effet, la juge de l’époque, Vanessa Baraitser, avait balayé la plupart des arguments avancés par la défense, que ce soit sur le caractère politique des charges, le risque de procès inéquitable ou la nature journalistique des activités du cyber-guerrier, donnant raison, sur le fond, aux arguments américains.

Le lanceur d’alerte absent à l’audience

Aujourd’hui, c’est un point de procédure concernant justement le témoignage du psychiatre que doit réexaminer la Haute Cour, qui pourrait prendre en compte les garanties avancées depuis par les États-Unis sur le traitement qu’ils réserveraient à Julian Assange en prison : pas de détention à l’isolement. Il pourrait même purger sa peine dans son pays, l’Australie.

Absent, l’Australien de 50 ans a choisi de ne pas apparaître en visioconférence à l’ouverture de l’audience devant la Haute Cour de Londres, selon son avocat Edward Fitzgerald, pour des raisons qui seront exposées ultérieurement.

Le verdict britannique n’est attendu que dans plusieurs semaines et c’est l’un des derniers recours possibles. Le fondateur de WikiLeaks risque 175 ans de prison pour avoir publié entre autres près de 500 000 documents secrets de l’armée américaine sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan.

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