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30 médecins formés sur la prévention de la torture et des traitements inhumains dans les lieux de privation de liberté

Dans les lieux de privation de liberté, des traitements inhumains sont parfois constatés. Les professionnels de la santé en charge des détenus doivent être formés pour mieux faire face à ces situations. C’est dans ce cadre que l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, en collaboration avec Amnesty International, a organisé une formation pour 30 médecins sur la prévention de la torture et des autres traitements inhumains, cruels ou dégradants. Le reportage est signé par Marie Diagne de la RSI, depuis Mbour.

Au total, 30 médecins ont été formés à travers ce programme sur la gestion des traitements inhumains infligés aux détenus dans les prisons. L’objectif est d’aider les magistrats à prendre des décisions éclairées dans les affaires de torture. Selon Madiaw Diaw, représentant de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, « il serait risqué pour un magistrat de rendre un jugement dans une affaire de torture ou de mauvais traitements sans s’appuyer sur un véritable diagnostic médical, les conclusions d’un expert en la matière. En fournissant des éléments de preuve au niveau judiciaire, ce travail permet de renforcer la prévention et la répression de ces pratiques. »

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a un rôle crucial dans la prévention de la torture. Il a mis à disposition de l’Observatoire et d’Amnesty International deux médecins par région, et quatre pour la région de Dakar. Dr. Demba Cor Sarr, directeur du cabinet du ministère de la Santé, a souligné que « ces médecins ont un rôle essentiel non seulement dans la prise en charge médicale des victimes de torture, mais aussi dans leur réhabilitation, car les tortures laissent souvent des séquelles ». Il a ajouté : « Le secteur de la santé est fondamental pour le développement et le respect des droits humains ».

Au Sénégal, la situation dans les lieux de privation de liberté est globalement jugée calme par les autorités, bien que des cas isolés de mauvais traitements soient parfois signalés. Pour faire face à ces enjeux, les structures concernées se sont mobilisées pour mener à bien cette formation essentielle.

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