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35 millions d’Iraniens supplémentaires risquent une contamination, estime Rohani

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré samedi que jusqu’à 35 millions d’Iraniens supplémentaires pourraient contracter le coronavirus. Le nombre d’hospitalisations pourrait doubler par rapport aux cinq derniers mois. Le pays semble compter sur l’immunité collective pour éradiquer le virus.

L’immunité collective, espoir des autorités iraniennes pour sortir de la crise du Covid-19 ? C’est ce qui ressort des propos du président Hassan Rohani, samedi 18 juillet. Selon lui, quelques 35 millions d’Iraniens supplémentaires risquent de contracter le coronavirus, alors 25 millions d’habitants pourraient toutefois avoir été infectés depuis les premiers cas recensés en février. Le nombre de cas officiellement enregistrés en Iran s’élève à 271 606.

« Nous n’avons pas encore atteint l’immunité collective », a affirmé le chef d’État, lors d’une réunion télévisée du Comité national de lutte contre la pandémie, ajoutant que « 25 millions d’Iraniens pourrait être infectés par la maladie » selon un rapport du département de la recherche du ministère de la Santé.

Un attaché de presse du président a précisé sur Twitter quelques heures plus tard que « les 25 millions » se référaient à « ceux qui ont contracté le virus et ont obtenu une immunité ».

« Nous devons supposer que 30 à 35 millions d’autres risquent une contamination », a ajouté Hassan Rohani et le pays doit se préparer à voir le nombre d’hospitalisations doubler par rapport aux cinq derniers mois selon le rapport.

Immunité grégaire

Hassan Rohani est le premier haut responsable iranien semblant indiquer que le pays compte sur l’immunité grégaire pour éradiquer le virus. Ceci désigne la proportion de personnes immunisées contre un virus (par infection ou par vaccin) qui doit être atteinte pour bloquer tout risque de résurgence d’une épidémie.

Le rapport souligne également que « sur 1 000 cas d’infection 500 ne présentent aucun symptôme », a dit M. Rohani, avertissant que ces personnes restent le « principal défi » car elles « propagent plus le virus et sur une plus longue période » que les cas détectés.


La mise au point du président iranien survient alors que le nouveau coronavirus semble de nouveau progresser depuis le début du mois de mai dans le pays, le plus touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient.

La porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, a annoncé samedi 188 nouveaux décès dus à la maladie, ce qui porte le nombre total de morts à 13.979.

Face au regain de la maladie, les autorités ont rendu le port du masque obligatoire dans les lieux publics couverts et ont réimposé de restrictions dans les provinces les plus touchées dont la capitale.

Le nouveau coronavirus a infecté officiellement près de 14 millions de personnes dans le monde depuis l’apparition de la maladie en Chine fin 2019. Quelque 588 000 personnes sont décédées.

Avec AFP

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