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Immunité parlementaire de Sonko: Cheikh Bamba Dieye et Moustapha Guirassy démissionnent de la commission ad hoc

Les députés Moustapha Guirassy (Liberté et Démocratie) et Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye (Non-inscrits) ont annoncé, dimanche, leur démission de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale chargée d’examiner la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko accusé de « viols et de menaces de mort » par une masseuse du nom d’Adji Sarr (21 ans).

Dans une lettre adressée au président de la commission ad hoc, ils pour lui faire part de certains griefs sur le fonctionnement de ladite commission qui montre « à suffisance, que l’Assemblée nationale est en train de renforcer et de consacrer son inféodation au pouvoir Exécutif, par le biais du parquet qui lui dicte la conduite à tenir ».

« La décision de levée de l’immunité parlementaire n’est pas banale et c’est pour cette raison que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale a donné des pouvoirs importants à la commission ad hoc pour mettre à sa disposition toutes les informations nécessaires pour lui permettre de prendre sa décision avec sérénité et en toute connaissance de cause. Vous avez décidé de ne pas mettre en œuvre les pouvoirs dont dispose la commission, remettant ainsi en cause fondamentalement sa souveraineté », se sont plaints les députés Moustapha Guirassy et Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye. Selon ces derniers, dans son réquisitoire introductif, le Parquet visait X et non le député Ousmane Sonko.

La commission ad hoc, qui est composée de 11 membres, a convoqué le député mis en cause, demain lundi, pour audition. S.GUEYE

Théodore Chérif Monteil : « la commission ad hoc ne peut pas auditionner Adji Sarr »

Député de la majorité Benno Bokk Yaakaar, Théodore Chérif Monteil a porté la réplique à ses collègues Moustapha Guirassy et Cheikh Aboboulaye Dièye qui demandent que la plaignante Adji Sarr et les témoins soient auditionnés. « C’est le député Ousmane Sonko qui est visé par la lettre, nommément. Ensuite, quand le bureau de l’Assemblée nationale se réunit, il n’examine que trois choses : Est-ce que la demande est sincère, est-ce qu’elle est loyale et est-ce qu’elle est juste. A partir de là, ils adhèrent à la demande ou pas. L’article 52 ne parle que de l’audition du député. En aucun moment, on ne parle de l’audition d’une personne », a précisé le rapporteur de la mission d’informations parlementaires sur les inondations, devant le Jury du dimanche sur Itv. Ainsi, il pense que les députés de l’opposition outrepassent leurs prérogatives en demandant l’audition de Adji Sarr et des témoins. « Ils n’ont pas le droit de les entendre. Aucun texte ne leur permet de le demander. Lors des débats le président, le rapporteur de la commission, le Gouvernement, le député ou son défenseur et un orateur contre prendront la parole », explique-il.

Apportant des précisions sur la procédure enclenchée par l’Assemblée nationale, il précise que le refus d’Ousmane Sonko de répondre devant la commission ad hoc ne peut en rien compromettre la procédure. « S’il refuse de déférer, la commission va continuer son travail. On a vu des levées d’immunité parlementaire où les députés ont choisi un défenseur et ont refusé de déférer à la convocation. La commission ad hoc va continuer son travail sur la base des éléments, ils feront un rapport qu’ils vont apprécier et ce rapport sera remis aux députés. Parce que, la plénière enlève l’immunité parlementaire. La commission ad hoc ne fait que recueillir des éléments », a fait comprendre Théodore Chérif Monteil. S.G

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