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Mort de Hissène Habré: la responsabilité de Macky engagée

Un mois après l’entrée du coronavirus dans notre pays, en mars 2020, le président Hissène Habré avait bénéficié d’une autorisation de sortie provisoire de deux mois pour lui éviter toute contamination surtout compte tenu de son âge (78 ans). Ainsi, le 7 avril 2020, il était placé en résidence surveillée pour une durée de 60 jours.

Une permission pour raisons humanitaires qui avait fait sortir de leurs gonds le collectif des prétendues victimes de Habré et aussi de certaines organisations de défense des droits de l’homme avec en tête leur chef colonialiste Reed Brody de Human Rights Watch. A quelques jours de la fin de l’autorisation de permission, une demande de mise en liberté provisoire avait été formulée par les avocats d’Habré avant d’être rejetée. Cette fois-ci, les services du ministre de la Justice, Me Malick Sall, avaient refusé de lui accorder une remise en liberté provisoire, jugeant que les risques médicaux encourus ne justifiaient pas une autorisation supplémentaire.

Un mois après l’entrée du coronavirus dans notre pays, en mars 2020, le président Hissène Habré avait bénéficié d’une autorisation de sortie provisoire de deux mois pour lui éviter toute contamination surtout compte tenu de son âge (78 ans). Ainsi, le 7 avril 2020, il était placé en résidence surveillée pour une durée de 60 jours. Une permission pour raisons humanitaires qui avait fait sortir de leurs gonds le collectif des prétendues victimes de Habré et aussi de certaines organisations de défense des droits de l’homme avec en tête leur chef colonialiste Reed Brody de Human Rights Watch. A quelques jours de la fin de l’autorisation de permission, une demande de mise en liberté provisoire avait été formulée par les avocats d’Habré avant d’être rejetée. Cette fois-ci, les services du ministre de la Justice, Me Malick Sall, avaient refusé de lui accorder une remise en liberté provisoire, jugeant que les risques médicaux encourus ne justifiaient pas une autorisation supplémentaire.

Il faut rappeler qu’en décembre 2019, déjà, le Comité des Nations Unies contre la torture avait écrit au gouvernement du Sénégal pour souligner qu’une « libération prématurée d’auteurs des crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations du Sénégal » telles que définies par la Convention de l’ONU contre la torture. Parmi ces obligations, celle de réprimer les actes de torture et autres mauvais traitements par des peines prenant en compte la gravité de leur nature.

Ainsi, Habré était retourné le dimanche 7 juin 2020 vers 18 heures à la maison d’arrêt du cap Manuel pour continuer à purger sa peine. Cette libération temporaire du héros tchadien avait été assimilée par les associations des victimes et leurs avocats comme une libération déguisée alors que le juge de l’application des peines avait motivé sa décision par le fait que Hissène Habré était « particulièrement vulnérable à ce coronavirus ».

Cette libération provisoire n’avait pas plu aux impérialistes de ce machin des Nations Unies qu’est le Comité contre la torture. Ainsi le 8 juillet 2020, Fabian Salvioli, le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, Agnès Callamard, la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Dainius Puras, le Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, et Nils Melzer, le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants avaient exprimé dans une tribune leurs « plus graves préoccupations quant à la libération temporaire de l’ancien président du Tchad, dans le contexte de la pandémie COVID-19, sans justification apparente de santé publique. Et cela en violation des normes internationales concernant la responsabilité des violations flagrantes des droits de l’homme ».

Pour ces gens qui vivent du business des droits de l’homme, « le maintien en détention de M. Habré était essentiel pour lui permettre de répondre des graves crimes qu’il a commis et pour garantir l’accès des victimes à la justice et à la réparation, tout en assurant l’intégrité physique du détenu ». Et le texte des Rapporteurs de l’Onu d’ajouter que « la libération temporaire de Habré en avril 2020 était en violation des normes internationales et il était essentiel que Habré soit maintenu en détention, étant donnée la gravité des crimes pour lesquels il a été condamné ».

Compte tenu de toutes ces pressions exercées sur le gouvernement sénégalais, la demande de libération déposée par les avocats de Habré le 29 mars 2021 fut rejetée par le juge de l’application des peines au Tribunal de grande instance hors-classe de Dakar. Là, le juge a tenu à mettre en avant l’avis défavorable de la commission pénitentiaire consultative présidée par lui-même et composée du directeur de l’administration pénitentiaire, d’autres membres du personnel pénitentiaire et du directeur de la prison où Hissène Habré purgeait sa peine.

Par conséquent, le raisonnement faussement avancé pour rejeter la libération provisoire de Habré était que la question de la santé des détenus est du ressort de la direction de l’administration pénitentiaire. Pourquoi une telle thèse n’était-elle pas valable lors de la première libération de l’ex-président tchadien alors que la pandémie avait connu une recrudescence surtout dans le milieu carcéral ? A l’époque, le Sénégal enregistrait officiellement 39 782 cas de Covid-19 dont 1 091 décès.

Les Reed Brody, William Bourdon, Seydi Gassama et Assane Dioma Ndiaye n’ont jamais pardonné à l’administration pénitentiaire et au juge de l’application des peines d’avoir libéré provisoirement celui qu’ils considèrent comme le plus grand assassin de l’histoire du Tchad. Et que de larges franges de l’opinion africaine, elles, vénèrent comme un héros. Ce que craignaient les avocats du président Hissène Habré est donc finalement arrivé hier : il a été contaminé par le virus du covid-19 au point d’en mourir.

Ainsi en ce 24 août 2021, celui qui a libéré le Tchad des griffes des colons français a trouvé la mort en terre sénégalaise où il vivait depuis 1990 après que son ancien chef d’état-major des armées, Idriss Deby, soutenu par l’armée française l’a chassé de la terre de ses ancêtres. Le héros Hissène Habré sera enterré au Sénégal avec tous les honneurs de nos cœurs qui saignent et qui pleurent cette injustice commanditée par les Reed Brody, les Nations-Unies et pilotés par les larbins maquignonnés sous la peau de militants de droits de l’Homme. En réalité, des militants des espèces sonnantes et trébuchantes.

Même mort aujourd’hui, on ne sera pas surpris d’entendre les vautours se battre pour déchiqueter le cadavre de Habré, histoire de goûter à l’argent qu’il a ramené au Sénégal au moment de son exil. Qu’on nous épargne les éloges postmortem pharisaïques, les hommages gouvernementaux suintant de tartufferie et les visages dégoulinant de larmes d’alligator ! Laissez-nous enterrer notre héros, notre « Lion » avec le sentiment qu’il a permis au Tchad d’être ce qu’il est aujourd’hui, une nation libre et non annexée par la Libye.

Déjà la grande gueule d’Amnesty en l’occurrence Seydi Gassama, impassible devant la mort de Habré, s’érige en médecin pour déclarer précipitamment et avec zèle que Habré n’est pas mort de Covid, là où Alioune Tine demande lucidement l’ouverture d’une enquête. On reproche à Habré d’avoir tué, massacré 40 mille Tchadiens. Qui sont-ils ? Les traitres collabos à la Nation tchadienne braconnée par la Libye avec l’appui des rebelles traitres des Fap (Forces armées populaires) de Goukouni Oueddei. Il n’y pas d’égards pour les traitres quand un pays, comme le Tchad à l’époque, est en pleine déconfiture du fait d’un conflit interne et d’attaques extérieures. C’est la loi de la guerre. « La Révolution n’est pas un diner de gala. Pas de bienveillance pour les traitres à la nation mais violence » disait Mao.

En 1973 déjà, le Guide libyen Mouammar Kadhafi, soutenu par des Tchadiens, a occupé la bande d’Aozou. Le dictateur libyen savait que cette frange montagneuse située au nord du Tibesti, longue de 1000 kilomètres et large de 100, était réputée riche en pétrole et en réserves d’uranium. Et c’est au prix d’une dure et coûteuse guerre que Hissène Habré avait reconquis en 1987 la partie tchadienne annexée par Kadhafi.

Un proche de Habré a soutenu que « tuer un traître n’était pas vraiment tuer. En France, on a bien rasé et pendu publiquement les collabos en 1945. » Personne ne peut, avec le sang des traitres collabos tchadiens, salir la mémoire de ce héros et résistant africain qui s’est sacrifié pour libérer vaillamment son pays des rets de la puissance libyenne. Les vrais massacres ont été perpétrés par Idriss Deby, patron de la DDS.

En Chine, celui que l’on surnomme le « Grand Timonier », architecte de la Chine moderne, Mao Zedong, mort le 9 septembre 1976 n’est-il pas responsable de la mort de 50 millions de ses compatriotes pendant ces trois moments clés de l’histoire de la Chine : la guerre dite de Libération (contre l’envahisseur japonais), le Grand Bond en avant et la Révolution culturelle ?

Trois moments qui ont été l’occasion de tueries épouvantables impunies jusqu’à aujourd’hui. Et pourtant, Mao est le héros et l’architecte de cette Chine moderne qui domine le monde. De fait, en dépit de ce passé sanglant, il mérite la place qu’il occupe dans l’histoire de l’Empire céleste. Pourtant les familles des victimes de Mao sont encore là et jamais un procès n’a été intenté par les militants des droits humains contre Mao, ses collaborateurs où l’Etat chinois au nom duquel il agissait.

Tous ceux qui soutenaient Idrissa Deby, défunt président du Tchad, ancien patron de la police politique de Habré (Direction de la documentation et de la sécurité), et commandant en chef des Forces armées nationales tchadiennes (FANT), l’ont fait parce que c’était leur bailleur. Mais il est clairement établi que Deby était le maître d’œuvre du fameux septembre noir en 1984 dans le sud du Tchad où des villages furent brûlés, des récoltes calcinées, des richesses extorquées et des milliers de sudistes torturés et massacrés.

Et Jacqueline Moudeina, avocate activiste du collectif des victimes de Habré et Souleymane Guenguen, Fondateur de l’Association des « victimes » des crimes de répression politique au Tchad, détiennent par-devers eux des preuves à charge contre Deby. Mais pour des raisons que nous savons aisément, ils sont dans l’impossibilité de charger le génocidaire du septembre noir de 1984, même mort.

Le président Macky Sall, qui a cédé aux pressions des Nations-Unies, aux menaces du néo-colon Brody et de ses suppôts sénégalais, est responsable de la mort de Habré. Rien de ne l’empêchait de prendre une mesure humanitaire via son ministre de la Justice pour préserver la santé de Habré. Au lieu de compatir à cette mort qui frappe la famille de Habré, l’administration pénitentiaire au centre cette affaire cherche à se dédouaner de ce qui est arrivé au résistant africain.

Le Témoin

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