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RÉEXAMEN DU PROCÈS DE KARIM WADE : MALICK SALL TROUVE UNE ISSUE DE SECOURS

« Le cas de Karim s’est posé au niveau du groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires dont les décisions n’ont aucune valeur contraignante. Le Sénégal est un pays de droit, respecte sa signature, et accepte, bien que cela lui coûte énormément en frais, de répondre à ce groupe de travail ». C’est la réponse servie par le ministre de la Justice, Me Malick Sall, à la demande formulée par les députés du groupe parlementaire ’’Liberté et Démocratie’’ du Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés, dont Woré Sarr et Mame Diarra Fam, réclamant la révision du procès de Karim Wade condamné, en mars 2015, à 6 ans de prison et à une amende de 138 milliards F CFA, pour enrichissement illicite, avant de s’exiler au Qatar suite à une grâce présidentielle.

D’abord, le Garde des Sceaux minimise, parlant de « cacophonie ». Avant d’expliquer : « Au niveau des Nations Unies, nous avons le Comité des droits de l’homme, le groupe de travail sur les détentions arbitraires. Je peux vous assurer que le Comité des droits de l’homme, présidé actuellement par un Sénégalais, n’a pas évoqué le cas Karim Wade. Le cas s’est posé au groupe de travail. Ce que je voudrais que vous sachiez, c’est que les décisions du groupe de travail n’ont aucune valeur contraignante. Le Sénégal est un pays de droit, qui respecte sa signature. C’est pour cela que le Sénégal accepte, bien que cela lui coûte énormément en frais d’aller répondre aux questions de ce groupe de travail ».

« La restriction (rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales) est légale. (Dans la mesure où elle) est faite en application de la loi notamment les articles 34 et 35 du Code pénal et L31 du Code électoral sénégalais, visant à réprimer plus sévèrement certains faits commis lorsqu’ils sont commis par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Cette privation de droit au suffrage est attachée, de plein droit, à diverses condamnations pénales sans que le juge qui décide de ces mesures n’ait à les prononcer expressément », tranche l’avocat.

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