Abdoulaye Daouda Diallo sur le débat d’orientation budgétaire 2022 : « Le PAP2A nous permettra de faire 5,1% de croissance »
Hier, dans le cadre du débat d’orientation budgétaire 2022, le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo a salué les efforts importants consentis par le gouvernement en 2022 pour la concrétisation des projets et programmes.
Le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo a observé le rituel républicain qui ordonne au gouvernement d’organiser un débat d’orientation budgétaire avec l’Assemblée nationale, sur la base d’un Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle. A cette obligation, le ministre a indiqué qu’en 2020, dans l’épicentre de la pandémie, « nous avions réussi à faire 1,3% de croissance, alors que la quasi-totalité des Etats de la planète se trouvaient en récession ». Selon Abdoulaye Daouda Diallo, « en 2021, notre pays avait déjà retrouvé le chemin d’une croissance forte puisque nous affichions « le taux très appréciable de 6,1% ». En 2022 malheureusement, le Sénégal subira comme tant d’autres pays, les effets ravageurs du triptyque » choc pétrolier- inflation – crise alimentaire. Mais le plan d’action prioritaire ajusté et accéléré du Pse, le Pap2a, qui est notre antidote à la crise, nous permettra tout de même de faire 5,1% de croissance, selon nos dernières projections », a fait savoir le ministre des finances et du budget non sans se féliciter de la forte progression du budget du Sénégal depuis l’avènement du président Macky Sall. Lequel a connu une nette progression depuis 12 ans.
En 2012, rappelle Abdoulaye Daouda Diallo, le budget était arrêté à 2 452 milliards FCFA.
La loi de finances rectificative pour l’année 2022 a été arrêtée à 5 556,7 milliards FCFA et représente plus du double du budget de 2012.
Et voilà qu’en 2023, les prévisions budgétaires ressortiraient à plus de 6 000 milliards FCFA, chiffre très révélateur sur les ambitions du gouvernement.
Le trend haussier du budget est gagé sur « les performances liées aux réformes engagées depuis 2012 dans le cadre de la gestion des finances publiques et du renforcement des bases structurelles de l’économie, à travers, notamment la mise en œuvre du Pse », développe le ministre, qui ajoute-t-il a permis « la réalisation d’importantes infrastructures sociales, mais aussi des programmes structurants de construction d’infrastructures économiques stratégiques, en particulier, dans les secteurs des transports et des services énergétiques, qui doivent servir de base pour soutenir la croissance ».
Cela s’est traduit par des progrès appréciables, notamment le relèvement du revenu per capita, c’est-à-dire le revenu national brut divisé par le nombre d’habitants, qui est passé de 1 238 dollars US en 2015 à 1 467 dollars US en 2020 (par convention, cet indicateur est calculé en dollars US pour faciliter les comparaisons internationales).
La pauvreté prend les ascenseurs malgré les efforts
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, « le taux de pauvreté a baissé de cinq points, passant de 42.8% en 2011 à 37.8% en 2018/2019 ». Dans le même, il fait remarquer que sur le terrain de la lutte contre l’extrême pauvreté, « les résultats obtenus sont encore plus encourageants puisque le taux est passé de 12.2% en 2011 à 6.8% en 2018/2019 ».
Bien sûr, admet-il : « la pauvreté n’a pas disparu du Sénégal. Nous avons des millions de compatriotes qui continuent d’en souffrir ».
Toutefois, « le gouvernement est conscient que c’est un combat de longue haleine, qui exige des efforts, des ressources mais aussi de la patience », dira-t-il. Mais nous œuvrons de manière très concrète pour améliorer la situation de nos concitoyens les plus vulnérables sur le plan économique.
A le suivre, l’État soutient chaque année 315 626 ménages bénéficiaires des bourses de sécurité familiale, de même que 64 728 titulaires de la carte égalité chances.
Pour persuader, il indique qu’en 2021, 94% des ménages ruraux avaient accès à l’eau potable, soit une augmentation de 14 points sous le magistère du Président de la République, son Excellence Macky SALL. Pour le milieu urbain, le taux d’accès à l’eau s’établit à 98%.
JEAN PIERRE MALOU