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Absence d’électricité et de poste de santé : Les populations de Thiallane interpellent le chef de l’État

Situé au fin fond de la commune de Bassoul, dans les îles du Saloum, le village de Thiallane est handicapé par son enclavement qui  ne facilite pas l’évacuation des malades vers les structures sanitaires de Foundiougne ou de Fatick. Fort de cela, les populations de cette localité plaident pour l’érection d’un poste de santé.
 
Les zones insulaires rencontrent d’énormes difficultés pour évacuer leurs malades. L’île de Thiallane en est une parfaite illustration. « Il est difficile de traverser la mer, en marée basse. Souvent, en cours d’évacuation, les femmes  accouchent dans les pirogues », a soutenu Almamy Thior, l’infirmier de la case de santé.
 
Pour un village de 4 000 âmes, Thiallane ne dispose que d’une case de santé dépourvue de médicaments, sans équipement et sans personnel. Une situation  qui pousse les populations à exiger l’érection de cette case de santé en poste de santé. 
 
Selon Adama Thior habitant de ce village,  « Thialane est très enclavé. Nous peinons beaucoup pour transférer nos malades vers les hôpitaux. Nous voulons un poste de santé pour permettre à nos mamans, à nos femmes et à nos enfants de se soigner ».
 
Le village est confronté également à d’autres problèmes comme le manque d’électricité. La seule centrale solaire qui alimente le village est presque en ruine. B. Sarr en parle : « Nous n’avons pas d’électricité. Nous sommes au XXIe siècle, donc l’électricité n’est  plus  un luxe, mais une nécessité. Notre localité est frontalière à l’île de Bassar qui est déjà électrifiée, alors que nous,  nous vivons jusqu’à présent dans le noir. La seule centrale solaire photovoltaïque qui alimente le village est depuis plusieurs années dans un   état de délabrement très avancé », fustige-t-il.
 
Las de cette situation, Adama Thior, notable du village,  interpelle le président Macky Sall. « Nous lançons un appel au chef de l’État pour qu’il règle le problème de l’électricité et du poste de santé. Nous payons nos impôts comme tous les Sénégalais. Parmi les cinq villages qui composent la commune de Bassoul, Thiallane paye plus que les autres », a-t-il indiqué.

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