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Affaire Sonko: “Où sont les organisations de Défense des femmes victimes de violence ou de viol ?”

Dès que l’affaire a été portée à la Police par la présumée violée, l’accusé s’est entouré d’avocats, et même la tenancière du Salon de massage où le viol se serait produit, a eu droit à un Avocat pour l’assister et s’exprimer à son nom“, note Ibrahima Sène, leader du PIT. 

Pourquoi Adja, qui a porté plainte, n’ a pas bénéficié immédiatement de l’assistance du ‘Réseau Siggil Jigën ‘, ni de ‘l’ Association des Femmes Juristes du Sénégal’ ( AJS) qui, pourtant, se sont battus bec et ongle pour avoir ce droit d’assistance, afin de mettre la présumée victime à l’abri de toutes pressions familiales, religieuses ou politiques, et même d’ester en justice en son nom, comme la loi le leur autorise ?“, s’interroge-t-il.

Confiance…

D’après Ibrahima Sène, « Réseau Siggil Jiguën » s’est réfugié dans un communiqué, derrière le fait que « l’affaire est pendante en justice », alors qu’elle n’était qu’au stade d’enquête préliminaire de la Police, là où la présumée victime avait beaucoup plus besoin de son assistance, pendant que son employeur en disposait déjà, et que l’accusé avait refusé de répondre à la Police, en évoquant la levée au préalable de son immunité parlementaire en tant que Député de la République, alors qu’il pouvait de son propre gré aller répondre sans qu’aucun de ses droits ne soit violé.

Devant de telles attitudes de ces deux organisations censées les protéger et les encadrer en cas de violence ou de viol, durant leur audition à la Police, comment une femme présumée victime d’une agression ou de viol, pourrait – elle encore leur faire confiance ? Comment, devant une telle forfaiture, la Société pourrait-elle leur accorder une légitimité quelconque de faire un plaidoyer en faveur de ses présumées victimes de violence ou de viol ?, s’interroge M. Sène.

Respect des Droits de l’accusé de viol…

Pour lui, la société est d’autant plus embarrassée d’avoir vu que les principales organisations de Défense des Droits Humains au Sénégal, se sont plutôt préoccupées du respect des Droits de l’accusé de viol, que de celle qui s’est déclarée présumée victime de celui dont elles défendent le droit, avec une telle dévotion jusqu’à refuser de condamner le vandalisme qui est le fait des partisans de celui dont ils réclament le respect de ses Droits. Et ce déni quasi général de droit à une assistance judiciaire durant son audition à la Police, est allé aujourd’hui, dans la presse, jusqu’à lui reprocher d’avoir eu recours à l’assistance de quelqu’un ayant des compétences juridiques, pour rédiger sa plainte.

Culture de l’impunité…

Pour éviter que la culture de l’impunité face aux violences faites aux femmes et/ou au viol, ne soit si officieusement légalisée dans notre pays, les organisations de femmes dans les syndicats et les partis de Gauche, devraient cesser, par souci de voir les cas qu’elles défendent être « stigmatisés de politiques », de concéder aux organisations de la société civile, les prérogatives exclusives de défense des droits des femmes. Elles viennent de prouver avec « l’affaire Adja Sarr/Sonko », leur limite sociale, qui les disqualifie totalement dans ce combat“, déclare le leader du PIT.

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