Algérie: trois militaires tués à la frontière avec le Mali
Le ministère de la Défense a annoncé dans un communiqué que trois militaires algériens avaient été tués dimanche 20 mars près de Timiaouine, dans le département de Borj Badji Mokhtar près de la frontière malienne, lors de combats contre des terroristes.
Selon Alger, les militaires affrontaient « des groupes terroristes en provenance du Mali ». « Des jihadistes » qui, précisent les autorités, cherchent à déstabiliser l’Algérie en frappant la 6ème division militaire située à 2 500 km au sud de la capitale.
Le ministère algérien de la Défense ne donne pas plus de précisions sur la nature du groupe armé à l’origine de l’attaque. Mais certains observateurs y voient la main d’Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, renforcée par d’anciens membres du GIA algérien qui avaient fui pour le Mali à partir des années 2000, les deux mouvances ayant des intérêts communs, indique Zoheir Bouamama, professeur de science politique à l’université d’Alger.
Cet accrochage survient moins de deux mois après un autre qui s’est également tenu à la frontière du Mali. Il avait alors causé la mort de deux militaires algériens. « Toutes les attaques à cette frontière sont la conséquence d’incursions en provenance du Mali », précise l’universitaire algérien.
Selon lui, le retrait des Français et des Européens du nord du territoire malien laisse un vide sécuritaire et ce genre d’attaques pourrait se multiplier.