Anniversaire de la Mort du Grand Savant : Cheikh Anta Diop 1923-1986. Par Ahmadou Diop.
Chers panafricains, chères panafricaines, Chers concitoyens et chères concitoyennes, comme vous le savez sans doute, dans quelques heures, les panafricains auxquels nous appartenons, célébreront l’anniversaire de la mort d’un grand homme, d’honneur, scientifique, s’est éteint physiquement, le 7 février 1986, nous dit-on d’une crise cardiaque. Mais 32 ans après sa mort, sa mémoire sera toujours présente dans nos consciences.
Alors, à cet effet, nous avons le devoir moral de rendre un hommage vibrant à la dimension de celui qui fut, et qui est toujours considéré incontestablement comme l’égyptologue, le chercheur le plus considérable de tous les temps.
L’icône incarne la lumière éternelle, l’école de tous les savoirs, qu’ait connue le monde, nous guide, nous éclaire et lubrifie nos cœurs, restera gravé à jamais de marbre dans nos mémoires . Cheikh Anta Anta Diop, le Savant, visionnaire hors-du commun, était en avance de plusieurs siècles sur ses contemporains.
L’utilisation de nos langues négro africaines demeure un impératif plus que nécessaire pour atteindre cet objectif majeur.
Le français est définition, le logiciel d’asservissement, automatiquement officiel, culturel politique et d’enseignement de service public.
A ce prisme, le wolof, unificateur, est la langue unitaire la plus parlée au Sénégal, pourrait servir de support linguistique, à l’instar des autres.
Il est nécessaire que nous soyons capables de restaurer nos vraies valeurs, historiques d’antan et notre civilisation, qui sont en totale harmonie avec notre mode de fonctionnement, spécifiquement véridique.
À la différence de l’Europe et du monde civilisé, qui ont de la mémoire, célèbrent leurs savants, les immortalisent en tableaux d’arts, ou par des ouvrages, en leur consacrant des documentaires, des films , frappent des timbres à leurs effigies, les glorifient à jamais pour qu’ils restent dans la postérité, l’état sénégalais, prend le contrepied, sacralise l’expansionnisme outrageant.
Alors, nos soi-disant élites tondues jusqu’à la moelle, de la tête aux pieds, ne font pas le cas du Savant, Cheikh Anta Diop, préfèrent, hélas, enterrer ses héros morts, s’agenouiller bassement et jouer les pitres pitres farandoles, face aux intrusions et aux collusions suprématistes blanches, présumés la race supérieure.
Alors que la couleur de circonstance, climatique, géographique, n’est qu’une simple vue de l’esprit, quand bien la notion de race n’existe pas , en ce sens qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine sur toute l’histoire du monde.
Lorsqu’un architecte mécène, patriote réalise la maquette de celui qui incarnait le kamitisme, et qui continue d’avoir une renommée internationale, malgré sa mort, repose, désormais dans son village de Ceytou, alors que ce rôle incombait à l’état sénégalais.
On ne peut parler de Cheikh Anta Diop, en faisant abstraction à sa défunte femme, Louise Marie Maes-DIOP- qui fut une Grande Dame, a été toujours supporté, soutenu son mari dans tous ses combats intellectuels, légitimes. Il existe un musée Arabe, mais pas de musée international du monde Kamit- au Sénégal et en Afrique.
Partenariat international de l’éducation : le Festival Colonial en continu au Sénégal.
Le programme funeste, ou le festival colonial comme arrière-plan, cachent les séries de contrats mirobolants d’Emmanuel Macron et son gouverneur, Macky Sall : de deux Airbus à la compagnie Air Sénégal pour un montant de 171 millions d’euros et la création d’un campus universitaire franco-sénégalais.
« Le Nouveau Napoléon en miniature » propose 3 mrds d’euros pour un partenariat international de l’éducation, concerne 65 pays à travers le monde de pays les plus pauvres de la planète. C’est le pacte colonial en filigrane.
En vérité, la finalité de l’éducation en bandoulière passe par la francophonie, porte des soubassements politiques, idéologiques.
La France fait alors une contribution à hauteur de 200 millions d’euros, mais récupère intelligemment, gagne par derrière beaucoup plus que ce qu’elle investit, qu’elle affiche publiquement. Pour le partenariat international de l’éducation, les entreprises françaises y participent, forment les formateurs, le Sénégal est perdant, tandis que la France gagne. Cela signifie de nouveaux contrats seront en faveur du gendarme colonial. C’est donc un rapport entre gagnant- perdant et dominateur et dominé.
Le partenariat international de l’éducation porte des velléités colonialistes, contraste avec la pensée fertile du plus célèbre compétent. Il nous faut donc remettre les pendules à l’heure. Et les choix nous incombent. Il nous apportait exclusivement de faire librement ce que nous voulons en toute conscience et en toute indépendance.
Sommes-nous de grands enfants, ou nous avons-nous des marionnettes « y a bon banania » qui se laissent tenir en laisse et par la corde et à qui elles se laissent dicter ce q qu’elles doivent faire ou ne pas faire ? Rien n’a changé, si ce n’est le pire.
Évidement, y a pas photo, lorsque nous avons un imposteur dans la République des fripouilles, qui se partagent tous les leviers économiques, financiers et politiques, ne devraient pas être à la place, sont protégés contre toute poursuite judiciaire. Un mandat présidentiel bancal, est déjà de trop, donc pas un deuxième.
Et le grand Guignol avec « un grand G » détient par devers les prix des pires mensonges cataclysmiques – politiques de tous les temps et la collection de la palme blanche, est en totale jointure avec nos oppresseurs.
Qu’en pense une certaine presse servile, corrompue, indigeste, indigène, asservie, sur les mensonges politiques ? Elle récite, occulte la question qui fâche, s’exécute, obéit, écrit machinalement et met en exergue ce qu’on dicte.
Naturellement, l’homme des secrets et des plaisanteries, obtient miraculeusement et nécessairement des congratulations loufoques, ne valent rien.
Dans ces conditions, un tel pays, tout entier, tenu en laisse, jusqu’à l’abime, s’il veut rester dans l’oubli, par son abdication totale, réélira de nouveau son bourreau par son fatalisme et son étourderie manifeste, n’aura en vérité que ce qu’il mérite.
Aujourd’hui plus qu’hier, nous sommes de plein pied dans la colonisation culturelle plurielle, effrénée, tout azimut.
Et si nous ne serons pas vigilants, pour ne rien faire, le mal qui est déjà de trop, prendra une tournure irréversible. En plein 21 unième siècle nous n’avons rien à faire que de promouvoir la francophonie, c’est à dire les valeurs et la culture française, présumée universaliste.
Dans quel pays sommes-nous alors ? C’est une véritable gifle, une souillure, une véritable profanation contre les écrits immuables et à la mémoire du plus célèbre kamit, l’égyptologue scientifique de tous les temps.
Si l’homme apprenait le climat délétère, qui sévit dans notre pays à la renverse, retournerait dans sa tombe. L’idée même d’éducation est plus que saugrenue, parle d’elle –même.
Un pays qui perd ses repères, sa culture, ses langues, s’étiolera, n’aura pas d’avenir, finira par disparaître.
Quand Cheikh Anta Diop parlait, martelait sur l’importance de la science, il savait bien de quoi il parlait. Et pour cause. Malgré tout le tintamarre du plan Sénégal émergent- cousu de fil blanc rime inéluctablement avec les mensonges grossiers les plus spectaculaires, notre pays, le Sénégal et toute l’Afrique pays qui sont sous tutelle du gendarme colonial, sont tous exclus de la mémoire mondiale, y compris même la fracture numérique, criarde. Il y a moins de 10% des concitoyens sénégalais et et concitoyennes sénégalaises, n’ont pas accès à internet, quand bien même, certains en ont, ils sont limités.
Avant la pénétration coloniale, les sociétés africaines avaient une organisation sociologiquement et politiquement équivalente, ou analogue à celle de l’Europe, écrit Cheikh Anta Diop.
L’emblématique figure l’historique de proue, est la référence par excellence de l’homme africain kamit- panafricain, proposa son plan de développement pour toute l’Afrique, est toujours d’actualité et de marbre dans ses nombreux discours politiques.
Actualité des œuvres majestueuses de Cheikh Anta Diop.
Cheikh Anta Diop : les fondements économiques et culturels d’un État Fédéral d’Afrique noire. Les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire par quatorze propositions d’actions concrètes allant du domaine de l’éducation à celui de l’industrialisation. Entre autres, il relève une double nécessité vitale :
– Celle de la définition d’une politique de recherche scientifique efficiente : “L’Afrique doit opter pour une politique de développement scientifique et intellectuel et y mettre le prix ; sa vulnérabilité excessive des cinq derniers siècles est la conséquence d’une déficience technique. Le développement intellectuel est le moyen le plus sûr de faire cesser le chantage, les brimades, les humiliations. L’Afrique peut redevenir un centre d’initiatives et de décisions scientifiques, au lieu de croire qu’elle est condamnée à rester l’appendice, le champ d’expansion économique des pays développés ”.
– celle de la définition d’une doctrine énergétique africaine et d’industrialisation véritable : “Il s’agit de proposer un schéma de développement énergétique continental qui tienne compte à la fois des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables, de l’écologie et des progrès techniques des prochaines décennies … L’Afrique Noire devra trouver une formule de pluralisme énergétique associant harmonieusement les sources d’énergies suivantes : 1. Énergie hydroélectrique (barrages), 2. Énergie solaire, 3. Énergie géothermique, 4. Énergie nucléaire, 5. Les hydrocarbures (pétrole), 6. Énergie thermonucléaire” auxquelles il ajoute le vecteur énergétique hydrogène ».
Le Grand Savant Kamit-Panafricain, est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Antériorité des Civilisations nègres – Mythe ou vérité historique », « L’indépendance de l’Afrique », la Création d’un Etat Fédéral continental africain /l’origine africaine », pour ne citer que ceux là.
Et le Caniche de l’Occident encombrant, rempile, confisque, comprime la démocratie et les libertés fondamentales, s’autoproclame le gouverneur de la France, reste plus que jamais le Grenier du Colonialisme et du vandalisme capitaliste, impérialiste en Afrique-, apparaît nettement comme l’Ange Gardien du capitalisme international, déréglé.