Arrêté à un budget initial de près de plus de 200 millions : La Chambre de commerce de Matam toujours à la recherche de moyens pour concrétiser le projet des bacs
La Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Matam (CCIAM) continue à chercher des partenaires pour financer la mise en œuvre de son projet d’installation de bacs sur le Fleuve Sénégal, pour faciliter la traversée des personnes et des échanges de biens avec la Mauritanie, comme le réaffirme son président, Mamadou Ndiadé. Qui ne cache pas son optimisme quant à la réalisation du projet, après la rencontre que son institution vient d’avoir avec Mme la Directrice générale du COSEC.
A la recherche de moyens autour d’un budget initial de près de plus de 200 millions, voilà plus de huit ans, Mamadou Ndiadé continue de vanter l’importance du projet pour la région de Matam, dans le cadre de la libre circulation des personnes et des biens entre le Sénégal et la Mauritanie. Globalement, «on assistera à une facilitation des échanges commerciaux car les bacs de traversées permettront d’accélérer le transport des biens entre les deux pays, stimulant ainsi le commerce transfrontalier, avec une ouverture vers le Maroc et l’Europe. Cela pourrait profiter aux agriculteurs, aux artisans et aux commerçants locaux, ce qui contribuerait à une économie plus dynamique».
En plus, ajoute-t-il, du raffermissement des liens sociaux et culturels, «les familles et amis vivant de part et d’autre du fleuve pourraient se retrouver plus facilement, renforçant ainsi les liens intercommunautaires et culturels. Cela favoriserait également des événements interculturels et des échanges éducatifs», sans parler du «développement du tourisme pour rappeler que le Sénégal et la Mauritanie possèdent des richesses naturelles et culturelles importantes». S’y ajoute, comme l’annonce le président de la Chambre de commerce, sur le volet de la sécurité et de l’accessibilité, «les bacs fourniraient un mode de transport sûr, en particulier durant la saison des pluies, lorsque certaines routes peuvent être impraticables».
Pour la matérialisation de son programme, la Chambre de commerce qui a déjà démarré la vulgarisation du projet, depuis le mois de septembre 2024, ambitionne de mobiliser au moins le tiers du capital (estimé à plus de 200 millions) en décembre 2024, avant de procéder à l’étude de faisabilité du projet, en partenariat avec le COSEC. La Chambre de commerce qui prévoit la création de la société autour du projet en janvier 2025, entend aussi procéder à la mise en place du Conseil d’administration (CA) et du personnel opérationnel durant cette période. La mise en eau des bacs, à laquelle des opérateurs sénégalais et mauritaniens accordent beaucoup d’importance, est prévue en janvier 2026.
Pape Moctar NDIAYE