Assemblée générale de l’ONU 2023: imbroglio autour de la prise de parole du Niger
(rfi.fr)- L’Assemblée générale (AG) 2023 de l’ONU se déroule du 19 au 26 septembre. Ce 21 septembre, les représentants de plusieurs États doivent encore s’exprimer à la tribune, dont ceux de 17 nations africaines. Le Niger, où un coup d’État a eu lieu le 26 juillet, aurait dû en faire partie. Mais la junte n’étant pas reconnue par les Nations unies, le pays pourrait ne pas prendre la parole durant l’AG. Explications.
Les débats se poursuivent à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce 21 septembre 2023. Dix-sept représentants d’États africains doivent s’exprimer à la tribune ce jeudi. Le discours du Niger, pays dirigé par une junte non-reconnue par l’ONU, était aussi prévu ce jour, avant d’être déprogrammé par les instances de l’Organisation. Les putschistes ont pourtant envoyé leur ministre des Affaires étrangères pour représenter Niamey.
Il s’agit en l’occurrence de Yaou Sangaré Bakary. Il avait été nommé représentant du Niger auprès de l’ONU en mars dernier, donc bien avant coup d’État du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum.
En tant qu’ambassadeur pour son pays, Yaou Sangaré Bakary disposait ainsi donc d’un passeport diplomatique et d’une accréditation pour accéder au siège de l’ONU.
Le ministre était d’ailleurs à New York le 18 septembre pour assister au Sommet sur les Objectifs de développement durable. Le diplomate a même tourné une vidéo dans les couloirs des Nations unies dans laquelle il déclarait : « Le Niger est représenté et il compte participer à tous les niveaux aux travaux de l’Assemblée. » Une déclaration relayée par la télévision publique nigérienne.
Mais une source à l’ONU indique à RFI que l’Organisation a été saisie par Hassoumi Massaoudou, le ministre des Affaires étrangères du régime renversé de Mohamed Bazoum, considéré comme le seul pouvoir légitime au Niger.