INTERNATIONAL

Au Cameroun, l’onde de choc sismique de la saillie de Kagame sur la gouvernance Biya

Au Cameroun, le propos du président rwandais sur les qualités de Maurice Kamto a été diversement accueilli. Salué comme on pouvait s’y attendre par les partisans de Maurice Kamto, ainsi que par de nombreux  analystes, il a été commenté avec fureur par les partisans du régime qui se sont subitement rappelé qu’il est à la tête de son pays depuis 25 ans, et qu’« il a réussi l’exploit, dans un pays peuplé à 85% de Hutus fortement tribalisés à être le Tutsi qui se fait élire indéfiniment ». La rage des pro-Biya se justifie pourtant difficilement, d’autant moins que, hormis le bilan de monsieur Kagame qui a reconstruit en 25 ans un pays trouvé en lambeaux et l’a sorti de la férule malfaisante de la France aujourd’hui obligée de faire des yeux doux à son pays en rampant (tout le contraire de son homologue camerounais), les thuriféraires du régime de Yaoundé brandissaient encore il y a peu, l’extrait d’une interview accordée à TIME OF AFRICA  le 20 Septembre 2017 par le chef de l’Etat rwandais à l’occasion de sa participation à la 72e Assemblée Générale de l’ONU dans laquelle Kagame, fraichement réélu disait son admiration et son respect pour le président Biya, et dans des termes très flatteurs :     «  Je consulte très peu de leaders et de dirigeants d’Afrique et du monde, car le Rwanda n’a pas de leçons, ni de conseils à recevoir pour son développement. Mais comme l’avait dit l’Ex président Gbagbo dans son livre, Paul Biya du Cameroun est l’un des très rares dirigeants africains qui sort vraiment du lot et que je consulte régulièrement. C’est un fin stratège politique hors pair vis à vis des puissances prédatrices de l’Afrique doué d’une très grande vision et clairvoyance pour son pays, son peuple et l’Afrique… ses avis et conseils comptent beaucoup pour moi et m’ont très souvent inspiré ».   Les partisans de Paul Biya avaient alors jubilé, tandis que l’opposition, qui était alors en panne de leader charismatique genre Fru Ndi des années 1990 ou Kamto d’aujourd’hui, criait au fake news, à la fake interview.   Cameroonvoice

: Afrique Monde

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page