AFRIQUE

Au Ghana, la chute de la production de cacao

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La production de cacao au Ghana, deuxième producteur mondial, est en chute libre cette année. Raison invoquée par les autorités ghanéennes : la météo. Côté ivoirien, les choses sont moins difficiles.

Avec -34 % sur un an, la chute des exportations de cacao ghanéen annoncée par Accra est spectaculaire. À partir de ces chiffres, les industriels évaluent la production de la campagne 2021-2022 entre 710 et 725 000 tonnes, selon Reuters qui cite plusieurs sources. Une production en baisse de 31 % par rapport à la campagne précédente.

Si ces chiffres venaient à être confirmés, ils constitueraient un plus bas depuis 11 ans pour le Ghana. À l’inverse, 2020-2021 avait été une année record pour les exportations ghanéennes, dépassant le million de tonnes. Les raisons de ces mauvais chiffres : la météo. En particulier l’Harmattan, ce vent chaud et sec venu du désert qui a soufflé entre décembre et mars, un vent fort qui perturbe le développement des cabosses.

Une production qui reste stable en Côte d’Ivoire, pays voisin du Ghana

Certains experts mettent en doute toutefois le facteur climatique comme seule explication de cette chute de production. L’écart de prix entre Ghana et Côte d’Ivoire l’an dernier aurait pu provoquer un afflux vers le Ghana de cacao ivoirien, expliquant en partie les chiffres records de l’an dernier. Même si aucune statistique ne permet de quantifier cette part réelle ou supposée, ni même de vérifier cette hypothèse.

Quoi qu’il en soit, côté ivoirien, la production devrait être stable cette année, selon les prévisions de l’ICCO, l’Organisation internationale du Cacao. En effet, même si les deux pays sont voisins, la Côte d’Ivoire n’a pas eu à subir les mêmes aléas climatiques que le Ghana. Ni Harmattan ni sécheresse.

Les mauvais chiffres ghanéens viennent d’ailleurs plomber la production africaine et engendrent une légère baisse globale pour cette campagne. Reste maintenant à connaître les résultats de la campagne intermédiaire qui démarre en juin au Ghana. Mais selon certains experts, cette tendance pourrait se confirmer et la petite traite pourrait chuter à 80 000 tonnes contre 250 000 l’an dernier, toujours en raison de la météo.

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