POLITIQUE

«Aucune provocation ne viendra de notre part»

«Aucune provocation ne viendra de notre part»

Le maire de la ville de Guédiawaye, Aliou Sall, face à la presse, a abordé les questions relatives à la violence politique, au littoral de Guédiawaye, à l’insécurité le long de la Vnd 3 à cause d’un manque d’éclairage public qui suscite la polémique et à la Can.

Guédiawaye fait sa mue. En effet, Aliou Sall, tête de liste de la coalition Benno bokk yaakar, veut rempiler. Hier, il a été interpellé sur des soucis auxquels les populations du département  sont confrontées.

L’absence d’éclairage public le long de la Vnd 3 pose problème dans la banlieue dakaroise.  En effet, des cas d’agression y ont été enregistrés. Interpellé par nos soins, le maire de la ville de Guédiawaye a indiqué hier, lors d’un face à face avec la presse que le « réseau existe, il ne restait que la connexion pour des soucis de procédures. C’est un partage de compétences et de responsabilités. Dans une localité, en  matière d’éclairage public, la gestion du réseau relève de la compétence de la ville. Mais la connexion, l’entretien et la prise en compte des factures relèvent de la commune.

Les réseaux mis en place, il a fallu d’abord savoir quelle est la commune qui doit le prendre en charge. Il y a eu de l’hésitation, sachant qu’ils traversent plusieurs communes. » Pour le maire de la ville, cela pose le problème de l’intercommunalité. A l’en croire, ce serait facile d’avoir toutes les communes pour faciliter l’intercommunalité.  Ce qui leur permettrait d’être plus rapides et solidaires dans les prises de décisions. « J’ai contacté la Senelec  pour qu’on prenne des mesures en attendant la que géographie de la compétence des uns et des autres soit réglée », ajoute le maire.

« Aucune provocation ne viendra de notre part »

Ce face à face avec des journalistes  a été une occasion pour le 1ier magistrat de la ville de se prononcer sur la violence politique qui hante le sommeil des populations. Avec  la campagne des locales qui démarre bientôt, Aliou Sall  dit ne pas comprendre le pourquoi de cette violence. « Chacun a fait sa liste. Nous sommes dans un pays qui est bien rôdé dans l’organisation des élections. A Guédiawaye, depuis 2013, on n’en connaît pas. Mais on alerte et on va prendre les mesures qu’il faut. Que chaque responsable  évite de verser dans la provocation. Nous avons donné instruction à nos militants et responsables d’éviter d’organiser des processions en passant devant des activités organisées par des adversaires. Aucune provocation ne viendra de notre part. Nous allons  éviter les confrontations même si l’on nous provoquait », rassure le frère du Chef de l’Etat.  Déjà, depuis un mois, Aliou Sall dit avoir informé les forces de sécurité de ce pays de son agenda pour leur expliquer au détail près ce qu’il fera, « rien que pour éviter les télescopages. »

« Pas question d’implanter du désordre sur la bande »

Au-delà de cette question de la violence, la question du littoral a été abordée. Sachant que Guédiawaye est urbanisé à hauteur de 84% de son territoire avec des bâtiments. En 2014, c’étaient des plaintes et des agressions et la transformation de la bande en dépotoir d’ordures. « Il fallait aménager la bande. Mais le seul obstacle est l’existence de foncier et la procédure pour la déclassifier nous a pris du temps. Nous sommes en phase de mise en œuvre par la finalisation du plan d’implantation. Nous allons y mettre une fourrière, une salle de spectacle », assure Aliou Sall.  Par ailleurs, il ne s’agira pas d’implanter du désordre sur la bande, mais des espaces aménagés pour une production artisanale moderne. De l’investissement et une contractualisation avec les artisans pour voir le mode de gestion. « Je suis contre les déguerpissements, mais la bande ne suffit pas. Il faut une modernisation de notre secteur car on ne peut pas continuer à avoir des menuisiers et des mécaniciens partout parce qu’on n’a jamais pensé à des espaces aménagés », dit-il.

MOMAR CISSE

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