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Biennale 2024-conservation et préservation des œuvres d’art » : la Direction du patrimoine capacite les acteurs culturels

Un atelier de renforcement de capacités des acteurs culturels sur la conservation et la préservation des œuvres d’art s’est tenu à Dakar hier, lundi 11 novembre. Cette activité initiée par la Direction du patrimoine culturel entre dans le cadre des manifestations OFF de la 15e biennale de l’art africain contemporain de Dakar (DAK’ART). Elle consiste à partager un ensemble d’informations et de pratiques sur comment approcher une œuvre d’art, comment la maintenir et comment la pérenniser.

« Dès que les œuvres sont produites, elles sont mises à la disposition du public et de la communauté. Elles circulent Mais aussi elles sont souvent gardées quelque part. Et les garder suppose un certain nombre de connaissances. Parce que les œuvres réagissent à leur environnement par rapport au changement climatique, à la chaleur et à l’humidité », a fait remarquer Oumar Badiane, directeur du Patrimoine culturel.

Pour lui, « C’est cet ensemble d’éléments qui n’a pas été pris en compte au vu de ce qui est constaté en termes de détérioration d’œuvres d’arts à travers le pays. Et la raison, c’est que le métier de conservateur n’est pas développé dans nos pays. On forme des artistes mais on ne forme pas des conservateurs. »

L’idée de renforcer les acteurs, selon Oumar Badiane, émane de Mme Andrea Offman, historienne, conservatrice et restauratrice d’œuvres d’art. Sentant ce besoin, elle a approché la Direction du patrimoine culturel afin qu’une action soit faite en ce sens. « Je trouve que dans le marché, les artistes africains ont une position très importante aujourd’hui. Je suis passionnée par ce qui se passe et j’aimerais vraiment accompagner les artistes dans leur vie et dans leurs créations en leur donnant un support par rapport à mes connaissances et mes expériences de trente ans dans la conservation et la restauration », a expliqué Mme Andréa Offman.

Et l’historienne des œuvres d’art d’indiquer : « C’est une formation qui n’est pas encore très répandue et je me suis rendue compte qu’il y a un vrai grand besoin et c’est pour ça que j’ai fait cette démarche pour proposer mes connaissances et faire comprendre qu’il y a un besoin. »

Face à ce manque criant d’experts en conservation et restauration des œuvres d’art, le Secrétaire d’Etat à la culture, aux industries créatives et aux patrimoines historiques a souligné l’urgence pour l’ENAMC d’intégrer toutes les compétences, les formations, les profils qui ne sont pas encore pris en charge. Dans ce cadre, annonce Bakari Sarr, « Nous nous engageons, en tant qu’Etat, de moderniser, de renforcer les curricula pour nous puissions avoir des experts nationaux liés à ces nouveaux métiers. »

OUSMANE GOUDIABY

 

 

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