«Bienvenue en Absurdie»: l’annonce d’un couvre-feu par Macron fait réagir

Ekaterina Bogdanova. Sputnik France
La mise en place d’un couvre-feu de 21h à 6h dans neuf métropoles françaises suscite de nombreuses réactions au sein de la classe politique. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou encore Guillaume Peltier, pour qui «on nage en absurdie», ne soutiennent pas la mesure tout de même saluée pas certains.
La classe politique française critique dans sa majorité l’introduction d’un couvre-feu nocturne en Île-de-France et dans huit autres métropoles à partir de samedi.
«On nage en absurdie: couvre-feu la nuit mais métro le jour; métropoles fermées mais vacances pour tous à la campagne», s’exclame sur Twitter le vice-président du groupe LR Guillaume Peltier.
On nage en absurdie : couvre-feu la nuit mais métro le jour ; métropoles fermées mais vacances pour tous à la campagne ; rien sur le recrutement des soignants & la création de lits de réanimation ; rien pour les salaires des travailleurs mais une énième prime du RSA.. #macron20h — Guillaume Peltier (@G_Peltier) October 14, 2020
«60% des contaminations ont lieu au travail ou à l’école»
Pour le patron LFI Jean-Luc Mélenchon, «60% des contaminations ont lieu au travail ou à l’école ou à l’université entre 8 heures et 19 heures».
«Bienvenue en Absurdie», écrit-il à son tour.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a réagi plus tard à la publication de M.Mélenchon, lui expliquant qu’il «confond(ait) clusters et diagnostics», rappelant que «60% des clusters, ça signifie 10% des contaminations identifiées».
60 % des clusters, ça signifie 10 % des contaminations identifiées. Vous confondez clusters et diagnostics. Dommage de polémiquer à l’heure où nous voulons préserver l’éducation, sauvegarder les emplois, et lutter efficacement contre cette épidémie dans l’intérêt des Français. https://t.co/CWw5JFQpNZ — Olivier Véran (@olivierveran) October 14, 2020
«Impréparation et manque de cohérence»
La chef de file RN Marine Le Pen souligne quant à elle «la déception [qui, ndlr] doit être vive chez les soignants, qui n’ont entendu aucune annonce pour les soulager en personnels et en matériel».
La déception doit être vive chez les soignants ce soir, qui n’ont entendu aucune annonce pour les soulager en personnels et en matériel. MLP #Macron20h — Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 14, 2020
«Impréparation et manque de cohérence», telle était la réaction du président du Parti socialiste Olivier Faure.
Impréparation et manque de cohérence : les Français paient cher la gestion erratique de la crise par le gouvernement #Castex #Macron20h ⤵️ — Olivier Faure (@faureolivier) October 14, 2020
Soutien d’Éric Ciotti
Cependant, plusieurs autres personnalités soutiennent la mesure introduite, comme le député LR Éric Ciotti.
«Je salue le couvre-feu annoncé par le Président de la République. Une mesure forte et indispensable pour faire reculer le virus», indique-t-il sur Twitter.
Je salue le couvre feu annoncé, par le Président de la République.
Une mesure forte et indispensable pour faire reculer le virus.
Nous sommes à un moment de bascule où l’impératif sanitaire prime.#macron20h
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 14, 2020
Par ailleurs, la maire de Paris Anne Hidalgo appelle à «rester unis et appliquer les mesures annoncées par le président de la République, même si elles sont dures» face à «la forte circulation du Covid-19 en France et à Paris».
Devant la forte circulation du #Covid_19 en France et à Paris, nous devons rester unis et appliquer les mesures annoncées par le Président de la République, même si elles sont dures. C’est une nouvelle épreuve, et nous y ferons face, ensemble et solidaires des soignants. — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) October 14, 2020
Un couvre-feu de 21h à 6h
Mercredi soir, le Président français a décrété un couvre-feu total à Paris et dans sa région, «où le virus circule très activement», ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne.
Les villes qui concentrent 20 millions d’habitants sont les plus touchées par la reprise de l’épidémie depuis la rentrée et le gouvernement prévoit d’étendre la mesure jusqu’au 1er décembre si le Parlement l’autorise.