Blanchiment de capitaux : Kabirou Mbodje poursuivi à Dakar aussi
Alors qu’il est mis en examen et placé en détention en France pour viol présumé, Kabirou Mbodje fait l’objet d’une nouvelle procédure judiciaire, mais à Dakar. Libération révèle, en effet, que le PDG de Wari est poursuivi par le juge du septième cabinet pour blanchiment et fraude fiscale portant sur 3 milliards de francs CFA.
Le journal révèle que le magistrat instructeur vient de recevoir un rapport explosif de la Sûreté urbaine à laquelle il avait transmis une délégation judiciaire. Plusieurs auditions ont été effectuées dans le cadre de ce dossier, selon la même source.
Libération rapporte que cette nouvelle affaire concernant Kabirou Mbodje est la conséquence des rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), qui avaient épinglé l’homme d’affaires.
La CENTIF avait été alertée par un virement suspect effectué en 2021 par une société basée à Hong Kong et dénommée Smart World Limited au profit de Waripay Africa Sa. Le montant de la transaction : 1 milliard 147 millions 924 mille 750 francs CFA.
Le parquet, qui a reçu le rapport de la CENTIF, avait ouvert une enquête. Celle-ci montrera que Waripay Africa Sa avait reçu un autre virement de 2 milliards 500 millions 75 mille 138 francs CFA dont 1 milliard 750 millions en provenance de la Smart World Limited.
Ce dernier montant, renseigne le journal, aurait servi, selon les auteurs de la transaction, à la constitution du capital social de la société bénéficiaire. Il sera ensuite transféré, dans un délai d’un mois, à Wari Sa, société de droit togolais appartenant à Kabirou Mbodje.
Libération rapporte que les enquêteurs vont se rendre compte que la société hongkongaise est une création de Kabirou Mbodje. Et que c’est pour transférer des fonds de cette société à Wari Sa qu’il a créé ensuite Waripay Africa Sa, qui aura servi de relais. Des faits qui confortent, selon le journal, les rapports de la CENTIF et de l’OFNAC épinglant l’homme d’affaires.