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Calendrier universitaire : les défis d’une stabilisation

L’ambition de stabilisation du calendrier universitaire, avec une orientation sans incident de tous les nouveaux bacheliers inscrits sur CAMPUSEN. Les nouvelles autorités s’étaient déterminées à stabiliser l’année académique. Les problèmes persistent, ralentissant le bon fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur et impactant négativement la qualité de l’enseignement.

Depuis quelques années, les universités publiques sénégalaises sont confrontées à un chevauchement des calendriers en raison, des grèves des divers démembrements de la communauté universitaire, de la massification, des problèmes d’infrastructures, des facteurs politiques. Les conséquences sont multiples sur le fonctionnement des universités. C’est pourquoi, dès sa prise de fonction, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf s’est fixé comme objectif de stabiliser l’année universitaire.

« Parmi les questions importantes soulignées au Rectorat, il y en a deux à trois qui me paraissent urgentes: la question de la stabilisation de l’année scolaire est une question urgente et d’intérêt national. Tout le monde sait que depuis une décennie, les années académiques se superposent et cela connait des conséquences sociales, financières et économiques désastreuses », avait déclaré Dr Abdourahmane Diouf lors d’une visite à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au mois d’avril. Non sans avancer un chiffre. « Nous avons même avancé le chiffre de 25 milliards qui pourraient être économisés si, dans le cadre d’un partenariat et d’une discussion fructueuse, nous parvenons à stabiliser le calendrier scolaire. Nous avons décidé, en accord avec les différents partenaires, d’organiser dans les plus brefs délais, des concertations dans le secteur pour voir comment arriver à avoir un calendrier académique stable », avait-il ajouté.

Et c’est dans cette dynamique qu’il a convié les acteurs du secteur à un séminaire sur la stabilisation de l’année académique à Saly. A l’issue de ce conclave, sept mesures ont été prises pour mettre en place un calendrier fixe. « Un délai de 16 mois est nécessaire pour stabiliser définitivement l’année académique. Les étudiants de 2022-2023 commenceront dès le 1er juillet, tandis que ceux de 2023-2024 débuteront au plus tard le 25 février 2025 », avait fait savoir Dr Abdourahmane Diouf. Concernant les orientations des nouveaux bacheliers, une proposition avait été faite pour qu’elles démarrent « le 19 septembre 2024 et se clôturent le 15 octobre. Ainsi, les bacheliers de cette année universitaire pourront s’inscrire dès le 21 octobre 2024, correspondant au troisième lundi du mois d’octobre », avait-il dit, sous réserve de la proposition de l’ensemble de ces résolutions prise au Conseil des ministres et ainsi que celles des instances de décision des différentes universités du Sénégal. La plateforme CAMPUSEN a été accessible aux titulaires du Baccalauréat du 2024 du mercredi 7 août au mardi 27 août 2024.

Malgré l’engagement du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour la stabilisation de l’année universitaire, les universités sénégalaises connaissent encore quelques perturbations liées, entre autres, aux grèves entrainant par exemple la fermeture de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Les défis restent encore et toujours nombreux pour l’atteinte des objectifs. Lors d’un point de presse à Saint-Louis, Dr Abdourahmane Diouf est revenu sur le défi structurel de la stabilisation de l’année académique.

 

Mariame DJIGO

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