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SOCIETE / FAITS DIVERS

Casamance: “1.109 enfants victimes de refus de paternité et issus des 1.416 femmes violées par…”

Dans son Rapport d’enquête réalisé entre la Casamance, la Guinée Bissau et la Gambie (novembre et mai 2021), TOUCHE PAS A MA SŒUR” révèle qu’ils seraient “1.109 enfants victimes de refus de paternité et issus des 1.416 femmes violées par des rebelles entre 1992 et 2010“.

“L’épisode noire du banditisme en Casamance tirée de la série de la rébellion a plongé toute une communauté, tout un peuple, toute une nation dans un cauchemar sans précédent. Des séquences les plus invraisemblables les unes après les autres ; braquages, tueries, voies de fait, viols en série suivis de grossesses…….rien n’est exponentiel pour qualifier de tels actes posés, assimilables au terrorisme et portés par un groupe armé décidant de la vie et de la survie de toute une partie du pays“, selon l’Association “Touche Pas à ma sœur”.

Rébellion…

Non sans regretter que “le malheur de ces populations décimées fait le bonheur de leurs bailleurs encagoulés. Pour le bien être de ces civils, ces derniers en ont cure ; une rébellion à l’image d’une arme de destruction massive, voilà ce qui les passionnent. Le mal est encore plus profond qu’on ne le croit, pire que l’iceberg face au Titanic“.

Trois décennies de terreur…

A cet effet, lors des entretiens réalisés avec “ces femmes victimes de viols”, Ismaila Kamby précise qu’ils ont pu “chiffrer le nombre d’enfants nés de ces séries de viols et qui s’élève à 1.109, tous victimes de faits de refus de paternité, à l’époque (1992-1993). Des enfants élevés dans la panique et la terreur sans précédent. Trois décennies de terreur a plongé la Casamance dans une peur effroyable poussant les plus vulnérables (912 des 1416 femmes violées) à fuir pour aller s’installer en Guinée, Gambie et en Banlieue dakaroise“.

Femmes victimes de viols…

“Ce qui est étonnant c’est que l’enquête nous a permis de découvrir que les rebelles sont organisés en cellules indépendantes les unes des autres, mais aussi bien renseignés avec des indicateurs à la base, qui les informent à temps réels des différentes circonstances qui se dessinent au moment T. D’ailleurs, les femmes victimes de viols restées en Casamance ont, une nouvelle fois vécu une autre forme de violence. Car un autre groupe rebelle, différent de celui qui les avait violé, est venu enlever les enfants issus de ces viols, après leurs sevrages, pour, disent ils assurer la relève auprès des combattants“, selon toujours le rapport de “Touche Pas à ma sœur” parvenu à Senego.

“Affaire Ousmane Sonko- Adji Sarr…”

Et de poursuivre : “Au nom du cordon ombilical, les enfants aujourd’hui devenus majeurs ont remué ciel et terre pour localiser, identifier et d’entrer en contact avec leurs mamans pour, par la suite, informer ces dernières de leurs participations aux événements du mois de mars appelés ‘Affaire Ousmane Sonko- Adji Sarr’. Près d’une centaine de rebelles ont été conviés de la Casamance à Dakar de façon dispersés pour venir défendre et soutenir leur frère, comme ils aiment le nommer“.

TEMOINGNAGE :

Martine (nom d’emprunt) : “Je vous remercie pour l’occasion qui m’est offerte pour m’exprimer, mais dans l’anonymat. J’ai eu un enfant issu de mon viol et qui, après son sevrage m’a été enlevé. Mais comme Dieu est grand, mon fils devenu aujourd’hui combattant a, durant deux années, mené ses propres investigations pour me retrouver. Et c’est par lui que j’ai appris, qu’effectivement des rebelles étaient à Dakar durant les événements du mois de mars. Les convois ont démarré vers la fin du mois de février et ils étaient une centaine à rallier la capitale sénégalaise“.

Marie Biagui : “Je prie pour ma fille qui m’a été enlevée juste après son sevrage. Dieu m’est témoin, j’ignore ce qu’elle est devenue et la question que je me pose est pourquoi avaient ils avaient enlevé mon enfant ? Alors qu’ils savaient, au moment de l’enlèvement, que ce n’était pas un garçon mais plutôt une fille. Rien que d’y penser me rend folle par moments. Je veux bien quitter la Gambie et rentrer chez moi mais pour dire vrai, rien que d’entendre le nom Casamance me traumatise“.

“Mon petit ne connait pas son véritable père et pourtant…“

Ansoumana Goudiaby : “J’ai eu la chance d’élever mon petit fils qui n’a jamais été enlevé… Sa mère qui se trouve être ma fille, victime de viol, a rendu l’âme sur la table d’accouchement. C’est terrifiant mais que faire…. ? Mon petit ne connait pas son véritable père et pourtant il me demande souvent de ses nouvelles. Aujourd’hui, il a 28 ans et est devenu, par la grâce de Dieu enseignant et sur ses papiers d’état civil, je me suis constitué comme son propre père. Oui, effectivement il sait bel et bien qu’il est né d’un viol…“.

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