Casamance : L’Armée tue plusieurs rebelles, récupère des bases, mais perd un soldat

Les combats ont été âpres durant toute la journée du jeudi 17 mars 2022, dans le Nord-Sindian, entre les militaires de l’Armée sénégalaise et les combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), aux ordres de Salif Sadio. Les rebelles veulent sauvegarder leurs derniers bastions après avoir perdu, en moins de 72 heures, deux de leurs cachettes les plus importantes.
D’ailleurs, la grande offensive lancée par l’Armée contre la base de «Batigoye» qui a été considérée comme l’une des bases les plus importantes tenues par les hommes de Salif Sadio, a été particulièrement violente et meurtrière. Si pour l’heure, aucun bilan exact ne peut être tiré du côté des rebelles, des sources de L’Observateur attestent qu’un militaire est tombé sous les balles des hommes de Salif Sadio. Aussi, 5 Jambars ont été blessés au cours des combats contre les rebelles.
Les mêmes sources renseignent que les rebelles ont enregistrés plusieurs pertes en vies humaines. «Plusieurs rebelles ont été tués au cours des combats qui ont eu lieu aujourd’hui (hier, Ndlr) dans le Nord-Sindian», renseignent nos sources.
Au vu de l’intensité des combats sur le terrain et de la violence notée durant les affrontements, les hommes de Salif Sadio ont abandonné plusieurs de leurs bases. Il s’agit notamment de la base rebelle de «Batigoye» qui est tombée dans l’escarcelle de l’Armée. La prise en main de ce cantonnement rebelle qui était si cher à Salif Sadio, a ouvert l’assaut de l’Armée contre les bases de Karounour-frontière, de Baleine et de Kanfounda qui étaient très stratégiques dans le dispositif tactique et militaire de Salif Sadio. «Seule la base de «Siweul-Katama» reste à conquérir par l’Armée», soufflent une source de L’Observateur. L’assaut de ces deux premières bases qui s’est fait en quarante-huit heures de combats, a permis la reprise, par l’Armée, des trois dernières positions rebelles, toutes des vaches laitières dans l’économie criminelle du chef de guerre du maquis, Salif Sadio
Les mêmes sources de L’Observateur sont formelles que «les militaires sont en route vers la dernière cachette de Salif Sadio. D’autres informations font état d’accrochages qui ont été notés hier jeudi, dans la matinée, entre les combattants du Mfdc dans leur retraite et des soldats de la Cedeao positionnés dans le village de «Bouyame», situé en terre gambienne.
L’Armée n’a, pour l’instant, pas communiqué sur les opérations, mais tout porte à croire que les prochaines heures vont être déterminantes au regard des percées et brèches réalisées par ses hommes sur le terrain des opérations en quelques jours d’intervention.
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