Ce que les Camerounais disent de la décision de Ouattara
Interpellés par la décision du président Ivoirien de ne pas candidater à la prochaine élection générale dans son pays après deux mandats successifs, les Camerounais saluent la décision historique en regrettant l’accaparement du pouvoir par leur président depuis 1982.Un grand homme La décision historique de Ouattara de ne pas briguer un troisième mandat a fait autant d’heureux au Cameroun qu’en Côte-d’Ivoire. Des réactions les plus remarquées il y a celle de l’homme politique Parfait MBVOUM « Merci Ouattara! En déclarant solennellement ne pas briguer un troisième mandat, Ouattara vient de redonner l’espoir a une Afrique dont la plupart de dirigeants ont fait du pouvoir une affaire de vie et de mort. Quelques soient les raisons qui l’ont emmené à abandonner le pouvoir, on relève qu’il avait promis ne pas faire un autre mandat constitutionnel, malgré l’insistance de son entourage. » A-t-il écrit sur sa page Facebook. « Par tous les “femurs” de “souche”!!!! Bravo monsieur OUATTARA ! Je n’aurai jamais cru ça de vous ! Moi l’indécrottable pro-Gbagbo je vous salue! » Peut-on lire sur celle d’Olivier Bibou Nissack, Porte-Parole de Maurice Kamto. Les femmes n’ont pas boudé le plaisir de formuler quelques mots à l’occasion. La promotrice de l’Agence Ascèse Mireille Fomekong s’est livrée dans un ton lyrique et remarquable. Dans une publication laconique elle lâche « Merci Président Alassane Ouattara ! Je suis en larmes en vous écoutant !Je le savais : VOUS ÊTES UN GRAND HOMME. Historique en Afrique francophone ! Merci Alassane! Grâce à vous je sais que l’Afrique francophone n’est pas maudite! Profond RESPECT » a écrit la femme leader. La grande majorité des Camerounais s’accorde pour dire que Ouattara est entré par la petite porte mais qu’il sort par la grande. Les gens qui meurent au pouvoir Au-delà de la flopée de remerciements l’acte Ouattara a permis aux Camerounais de rappeler Paul Biya et tous autres présidents Africains qui veulent s’éterniser au pouvoir à une prise de conscience. « S’il y a quelqu’un dont le bilan économique pouvait pousser à solliciter un troisième mandat, c’est bien Ouattara ! Contrairement à ces dirigeants dont les bilans sont catastrophiques mais continuent à chanter que : ne dure pas au pouvoir qui veux mais qui peut. Ouattara a pris un pays en guerre mais le laisse en paix malgré quelques couacs si et la…Certains ont pris leur pays en paix les ont mis en guerre, veulent les laisser en guerre pendant leur mort au pouvoir. Ouattara aurait pu décider de rester, quitte à ce que ces compatriotes périssent dans les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre mais il a choisi de sauver son peuple ! » Démontre Parfait Mbvoum. Et de poursuivre « Frères du RDPC, j’apprécie et adore votre cohérence. Aucun de vous n’a Salué l’acte du Président Alassane Ouattara… …Au contraire, Vous êtes presque tous portés disparus! ». À un internaute (Patrice Romain) de lui répondre « Ils n’aiment pas ça ils veulent les gens qui meurent au pouvoir » . Dans la même logique, l’activiste Dit Farabor interpelle directement le régime Biya. « Voilà ce qu’on appelle aimer son pays ! Après deux mandats il s’en va ! Bravo Alassane Ouattara ! Les sardinards svp copiez ce bel exemple, copiez aussi ce qui est bien pour une fois en 38 ans. » Écrit-t-il. « Pendant ce temps Biya qui a déjà fait 40ans s’accroche au pouvoir quelle honte ! » publie brièvement Michel Amang. Démonstratif l’homme politique Armand Noutack écrit « En deux mandats il a travaillé on a vu,certains en 8 mandats font encore des ambitions, ils avaient dit pion de la France, et puis quoi encore … ? On a vu les bâtiments, les autoroutes, les ponts, les routes, les aéroports, les industries … Les emplois …En 40 ailleurs on a vu quoi ? Le chaos, ils s’apprêtent à nous léguer une guerre civile de 50 ans …» lit-on sur son compte officiel. La décision de Ouattara recrute ses sceptiques au Cameroun. Dans l’euphorie généralisée Blaise Takam est méfiant. Selon lui le revirement de Ouattara n’est d’aucune importance si l’on ne fait pas clairement le distinguo entre l’alternance et l’alternative. « La non candidature de Ouattara n’est pas essentiel! Son candidat va dévoiler ses intentions pour liquider passif de la crise en Côte-d’Ivoire. Vous êtes pour l’alternance (mise en place d’un système qui permet la transparence électorale) ou l’alternative (changement d’individu, changement de chaise)? certains osent jubiler la non candidature de Ouattara comme un trophée de guerre alors que le passif de la crise ivoirienne qui a mi Gbagbo,Blé Goudé entre autre cie en cagr n’est pas vidé! Si Ouattara quitte le pouvoir en laissant son système en place c’est qu’après ADO c’est ADO!! Vous luttez contre l’individu ou contre un système ? donc vous pensez que si Biya quittait au hasard le pouvoir c’est que vous avez gagné ? n’importe quoi!! » Écrit-il. Comme lui l’internaute Joseph François Nton y voit une ruse voilée. « Ouattara assassine Wattao, condamne Soro pour l’exil, met hors-jeux Blé Goudé pour ensuite placer son pion qui est Bakayoko Ahmed et vous parlez d’alternance vraiment ? Ahidjo aussi avait laissé pour place Biya mais attention ça ne se passe pas toujours comme prévu, des fois le pouvoir est tellement sucré. » Conclut-il. Si le président ivoirien a laissé entendre laissera sa place à une nouvelle génération de jeunes honnête. L’avocat camerounais Christian Bomo Ntimbane fait remarquer qu’il aurait déjà tout préparé pour la suite « En plus il parle de transférer à UNE jeune génération et non à LA jeune génération. En Français cette distinction est fondamentale. » Lance-t-il. Craintive pour l’avenir l’internaute Nicole Tchakoutio écrit qu’une bonne partie de cette jeunesse fait peur. « Une jeunesse initiée à l’homosexualité, pratiques sataniques, abrutie sur le plan politique reste dangereuse pour le Cameroun. Lorsqu’on vous dit que M. Owona Nguini est Professeur ainsi que bien d’autres corrompus sans moralité, cela amène à faire attention à cette jeunesse qui risque de faire perpétrer le vice semé par ceux qui tiennent les rênes du pouvoir à nos jours cameroonvoice
: Afrique Monde