A LA UNEACTUALITÉS

ces facteurs bloquants harmonisation totale des tarifs – Sud Quotidien

La politique d’harmonisation des tarifs de l’électricité entreprise par l’Etat du Sénégal n’est pas totalement atteinte. La question des compteurs et le mode facturation  entre le milieu rural et le milieu urbain constituent entre autres des facteurs  qui bloquent encore ce processus.

Depuis 2018 l’Etat du Sénégal est en train de mener une politique d’harmonisation des tarifs de l’électricité pour que tous les citoyens puissent avoir accès à l’électricité  au même coût. Beaucoup de progrès ont été notés dans cette dynamique. Toutefois,  il reste  des choses à faire selon le président de  la commission de régulation du secteur de l’énergie Ibrahima Amadou Sarr qui s’exprimait hier, mardi 26 avril lors d’une rencontre avec les journalistes économiques.

«Ce qui reste à faire pour une harmonisation intégrale, c’est de combler le déficit qu’il y a en termes d’approche. Aujourd’hui Senelec a installé partout des compteurs. Donc, dans le système de Senelec, l’électricité est mesurée alors que dans le monde rural, c’est un forfait. Il faut installer un compteur pour chaque citoyen. La deuxième chose c’était le mode de facturation. En milieu  urbain c’est une facture bimestrielle, tandis que dans le monde rural  c’est une facturation mensuelle», relève-t-il. A cela, dit-il, s’ajoute le fait que jusqu’ici dans certaines zones qui sont alimentées par l’énergie solaire  en raison de la faible capacité de stockage,  les gens n’ont le courant que pendant 6 heures par jour. D’où la nécessité d’harmoniser pour que ces populations puissent avoir l’électricité 24 heures sur 24.

Selon M. Sarr, tous ces problèmes relèvent du fait qu’aujourd’hui  Senelec qui est l’opérateur historique, n’a pas les moyens pour mailler tout le territoire national. « Aujourd’hui on doit développer davantage le réseau de transport de Senelec  pour opérer  un maillage plus complet du territoire national où tous ces problèmes qui sont liés à la faible capacité du solaire peuvent être derrière nous », a-t-il préconisé.

Par ailleurs, il signale que  la mesure transitoire notamment la subvention que l’Etat a versé en divisant le tarif par deux a boosté un peu le taux d’électrification. Ce qui veut dire que de plus en plus  des concessionnaires d’électrification  rurale sont en train de connaitre une véritable expansion. Selon lui, cela permet d’avoir des économies d’échelle et de pouvoir électrifier.

«Un peu partout, on est en train de multiplier par deux voire par trois le taux de raccordement. L’Etat dans le cadre du Pudc a réussi à mettre  l’infrastructure un peu partout dans les zones rurales. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui en termes de clients raccordables, on est à peu près à 70 %,  mais en termes de clients effectivement raccordés on est à presque 50%. Je pense que l’objectif d’accès universel à l’horizon 2025 nous parait assez  réaliste», fait-il part.

NDEYE AMINATA CISSE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page