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C’est le Comité de désengagement des forces françaises au Niger, que préside le colonel-major Mamane Sani Kiaou, qui signe le communiqué. Selon le document lu à la télévision publique, « un calendrier du retrait des troupes françaises a été déterminé » en accord avec les deux parties. Les opérations pour le départ du premier convoi sont annoncées pour ce mardi, sous escorte des FDS du Niger. Les autorités appellent particulièrement la population à « une meilleure collaboration pour un retrait en bon ordre et en toute sécurité. » Elles demandent également d’adopter une attitude pacifique lors du passage des convois. En revanche, l’annonce ne précise pas le parcours du convoi français, ni sa destination. Pour l’instant, l’armée française, que RFI n’a pas réussi à joindre, n’a ni confirmé ni démenti ce départ dès ce mardi La semaine dernière, RFI annonçait en exclusivité le début du processus de retrait des forces françaises, confirmé par leur état-major des armées. La diplomatie française avait également déclaré que des discussions avec la junte étaient en cours, pour assurer la coordination technique de ce départ en toute sécurité. Les deux armées devaient encore déterminer par quelle frontière les troupes françaises allaient quitter le pays. Une sortie par le Bénin avait d’ores et déjà été rejetée par la junte nigérienne.

(rfi.fr)-  L’Algérie suspend sa médiation au Niger. Ce lundi 9 octobre, le ministère des Affaires étrangères annonçait « surseoir à l’engagement des discussions préparatoires » qui étaient prévues avec la junte militaire du CNSP.

La semaine dernière, Alger affirmait et se réjouissait pourtant dans un communiqué que Niamey avait accepté sa proposition de médiation, après le coup d’état de 26 juillet. Mais depuis, le gouvernement algérien affirme que « les échanges sur une visite à Niamey n’ont pas été concluants » et soulève des « interrogations légitimes » sur la volonté réelle des autorités nigériennes.

L’Algérie s’est toujours prononcée contre l’alternative militaire de la Cédéao et avait proposé son plan de sortie de crise dès le mois d’août, se basant alors sur une transition de six mois maximum dirigée par une personnalité civile et acceptée par tous les bords politiques.

« Une incompréhension avec l’Algérie »

En réponse au communiqué algérien de la semaine dernière, le Niger avait répondu que seul un forum national inclusif, dont la date se fait attendre, pourrait déterminer la durée de la transition.

Le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine enfonçait le clou en déclarant publiquement avoir appris l’annonce algérienne « sur les réseaux sociaux », affirmant qu’il « y a eu incompréhension avec l’Algérie », avec qui il fallait d’abord « s’entendre sur le contenu de l’initiative ».

« Ce n’est pas parce que nous sommes dans une situation difficile qu’on peut nous manipuler. Je mesure ce que je dis ! » avait également répondu le chef du gouvernement de transition au Niger.

Ces déclarations sont à l’origine « des interrogations » mentionnées par Alger, qui l’ont poussé à surseoir aux discussions tant que la junte ne clarifiera pas sa position.

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