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Chantier de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse de Fatick Les difficiles conditions de travail et de logement des ouvriers étrangers

Dans les chantiers de l’université El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) de Fatick, la tension monte entre les manœuvres étrangers de la sous région et l’entreprise chinoise CNQC. Une délégation de ses ouvriers étrangers avaient saisi l’inspection regionnale du travail et de la sécurité sociale de Fatick pour dénoncer leurs conditions de travail et de logement. Reportage.

Sur les chantiers de l’USSEIN de Fatick, l’ambiance est électrique entre les quelques 800 ouvriers étrangers de la sous région et l’entreprise chinoise CNQC . Les travailleurs dénoncent leurs difficiles conditions de travail et d’hébergement . Les hangars en zinc qui servent de dortoir aux nombreux ouvriers sous cette chaleur à Fatick témoignent suffisamment de la colère sur les chantiers. À la pause l’ombre d’un jujubier est prise d’assaut . Un Sierra Léonais victime d’un accident de travail à la cheville n’en peut plus. Il veut rentrer.

« Je m’appelle Mohamed Kano. Je suis Sierra Léonais et je travaille comme manœuvre ici depuis un an . Un objet de plus de 300 kilogrammes est tombé sur mon pied et m’a causé la blessure que vous voyez. Ces gens ne sont pas biens. J’ai pas de famille ici c’est pourquoi je veux rentrer dans mon pays  » . Aboubacar Cissé un autre compatriote ajoute » les conditions de travail et de logement sont très difficiles je vous jure ».

Interrogé le responsable du chantier soutient que le blessé a été entièrement pris en charge par l’entreprise. Une somme de trois cents milles francs est prévue pour son retour en Sierra Léone. Il assure qu’il va aménager un nouveau site pour l’hébergement. Auparavant une délégation de 42 ouvriers avaient rendu visite à l’inspection du travail de Fatick pour dénoncer leurs conditions de travail et de logement.

 » L’entreprise chinoise chargée du chantier de l’ Université du Sine Saloum est prise en flagrant délit de violation du Code du travail.Et comme si cela ne suffisait pas , CNQC a refusé par deux fois de déférer à la convocation de l’ Inspection régionale du travail. Finalement après que Mohamed Pam inspecteur régional du travail a menacé de prendre des sanctions allant jusqu’à l’arrêt du chantier avec ses 800 employés, tous des étrangers, dont les conditions de travail et d’existence sont devenues intenables, CNQC a accepté de se rendre à l’inspection du travail et de la sécurité sociale de Fatick.

 » Il y a une semaine, nous avons été saisi par un groupe de travailleurs venu de la sous région composé essentiellement de Sierra Léonais, Togolais , Ghanéens et Guinéens qui dénonçait les conditions de travail après l’accident d’un des leurs. Nous y sommes allés pour constater les conditions de travail et de logement. Sur les questions relevant de notre compétence, l’inspection du travail et de la sécurité sociale a saisi notre autorité hiérarchique et Mme le gouverneur de Fatick à travers un rapport relatant ce que nous avons trouvé sur le chantier de construction de l’USSEIN » informe Mohamed Pam.

Il ajoute qu’une lettre d’observation de tous les manquements a été envoyé à l’entreprise CNQC. Reste à savoir si les ouvriers seront dans de bonnes conditions de travail et de logement après la rencontre entre l’entreprise chinoise et l’inspection regionnale du travail et de la sécurité sociale de Fatick.

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