Concitoyens sénégalais, concitoyennes sénégalaises. (Par Ahmadou Diop).
Concitoyens sénégalais, concitoyennes sénégalaises. (Par Ahmadou Diop).
Concitoyens sénégalais, concitoyennes sénégalaises, je vous salue publiquement, tout d’abord et d’autre part , comme vous le savez, comme par hasard, au fur et à mesure que nous nous approchons de juillet prochain, le mois béni des submersions cataclysmiques, torrentielles, des ténors de la classe politique émergent de plus en plus et deviennent très prolixes, qui communiquent par télépathie et par entente directe dans le secret des dieux, dont Moussa Touré, ancien ministre des finances sous Abdou Diouf, n’est pas le moindre, utilisent mécaniquement des pirouettes, ou des insinuations une dialectique opaque, les mêmes éléments de langage, et qui parlent d’un report possible du calendrier républicain, de façon alambiquée et à demi-mot, comme s’ils veulent déjà préparer les esprits.
Aussi extraordinaire que cela puise paraître, l’étrange changeant, candidat des élections présidentielles sénégalaises, qui se drapait de la rupture, constituait son tempo et son viatique et sa principale thématique de campagne électorale, comme étant le socle de la démocratie à grand tambour battant et par sa presse de servitude, interposée, laquelle s’est bien transformée en porte-parole et en instrument politique. Aujourd’hui, comme hier, nous sommes bien édifiés sur la nature ubuesque de cet homme atypique, qui change tel un caméléon.
Pour cela, nous nous interrogeons à juste titre de façon légitime sur les réelles motivations et les intentions de leurs auteurs, tendant à renvoyer les législatives aléatoires de juillet 2017 pour qui et à quelle fin.
Autrement dit, les suffrages universels se tiendront-ils vraiment à date échue ? Rien n’est exclu et tout est possible, malgré l’annonce officielle. Tout peut changer pour que la pilule passe comme une lettre à la poste, depuis le triste regrettable soir historique du 25 mars 2017.
Dans ces conditions, si notre vigilance ne sera pas de rigueur, nous aurons encore des surprises énormes et des gueules de bois dans deux mois.
S’agit-il donc d’un ballon de sonde pour mesurer la température ambiante afin décaler sine die par la ruse, les législatives du 30 juillet 2017 ? Tout est permis et toutes les supputations sont autorisées.
À ce jour, la majorité des sénégalais qui sont inscrits sur les listes électorales n’ont pas encore reçu leurs cartes d’électeurs.
On peut se demander si le pouvoir politique ne traîne pas sciemment les pieds pour distribuer à temps réel les sésames obligatoires, pour qu’ils puissent voter librement en toute indépendance et en toute conscience sur des bases voulues.
Le vote est un droit inaliénable de tout peuple souverain, indépendant et libre. Mais en Afrique, apparemment, selon les élites politiques qui semblent avoir toutes d’autres préoccupations que d’organiser les scrutins à date échue.
Si toutefois où ils auront lieu, les mêmes inondations cataclysmiques habituelles risqueront de créer à coup sûr les dégâts collatéraux, escomptés, de sorte que le taux d’abstention atteigne absolument un record démesuré. Les mêmes causes reproduisent nécessairement les effets. Est-ce donc le but visé, non assumé, affiché à demi-teinte ?
Tout d’abord, l’étrange date troublante, arbitraire, aléatoire, n’est-elle pas de nature à éviter d’organiser des consultations serines, transparentes et démocratiques, nous indiquent raisonnablement à une telle éventualité ?
Comme on dit un adage de chez nous, la bonne marmite se sent par son odeur. Or, les mauvaises odeurs nous donnent remarquablement la mesure d’un avant goût amer. Et pour cause.
Ceux qui nous dirigent, nous nous mènent en permanence en bateau. C’est le moins que l’on puisse dire.
Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, le pouvoir exécutif inverse unilatéralement le calendrier des élections, compte organiser d’abord dans un premier temps les législatives le 30 juillet 2017, suivies des présidentielles en 2019, qui restent tout de même officieux. Bouche et motus cousue sur la date exacte. Allez savoir !
Pis encore, la durée du mandat des députés est de 5 ans, se termine en toute logique en 2022, alors que la durée du président de la république qui commence en 2019, prendra fin en 2024. De ce fait, il y a un décalage de 2 ans entre la durée du mandat du président de la république et celui des députés.
Que va-t-il donc se passer dan le cas d’espèce ? On peut s demander s’il n’y a pas de soubassements politiques en filigrane d’un gouvernement de coalition, ou de cohabitation en perspective ?
Dans les pays à haute teneur démocratique, les législatives et les présidentielles se tiennent toujours à date échue, quoiqu’il arrive.
Autrement dit, les législatives suivront aussitôt après les présidentielles un mois après. Mais ici, chez nous, comme il est de coutume, tout est incertain presque et tout dépend de la seule volonté du chef de l’exécutif, qui est juge et partie. Ce qui constitue à priori un comble du comble. C’est un surréalisme décapant.
Certes, il est inconcevable que l’on puisse caricaturer à a place publique les parties intimes, mais la liberté d’expression et la liberté des consciences ne peuvent constituer une quelconque offense contre le président de la république.
Au-delà même du caractère blasphématoire du spectacle permanent, se pose l’éternelle question de la légitimité de l’actuel de la république du Sénégal, n’a jamais tenu sa parole, eu égard aux faux bons auxquels il nous a habitués par ses parjures, comme mode de gouvernance obscure.
la caricature supposée ne peut être ni un blanc seing, ni un consensus, pour que le tonitruant oublie lui-même les engagements pour lesquels il a élu à défaut et par dépit et dans des conditions totalement exceptionnelles, inédites même; au point que celui-ci cristallise les esprits, s’érige sous les oripeaux victimaires.
Le monarque-président de la république, qui interdit systématiquement toute caricature, écrabouille, invective tous les citoyens libres, offense , clive, en continu tout le pays, choisit à sa propre convenance, son spécifique calendrier qu’il se taille lui-même du haut de son piédestal.
À chaque élection législative, présidentielle, le même cirque rituel des coalitions contre- nature se multiplie à un rythme effréné porte incontestablement en bandoulière des soubassements politiques comme arrière-plan, sur fond de marchandages et de positionnement hystérique des rabatteurs -mercenaires , tous ne cherchent que des strapontins à travers des combines de bas étage. Ces derniers n’étudient ni l’intérêt supérieur de la nation, mais leur propre leur égocentrisme.
En vérité, les partis politiques au Sénégal ne sont que des entreprises unipersonnelles familiales. Une exclusivité de l’échiquier politique singulier, constitue nos yeux une véritable mascarade, qui est synonyme d’escroquerie et de trahisons manifestes contre le peuple qui devient de facto leurs sujets taillables et corvéables à merci.
Alors, concitoyens sénégalais, concitoyennes sénégalaises, si toutefois, les prochaines législatives, auront lieu à date échue, où que vous soyez dans le monde, je vous lance solennellement un appel vibrant pour que nous fassions nous tous un vote responsable, civique, massif, dynamique en 2019, sans appel.
Nous avons et vécu. Comme vous le savez, bientôt, peut être, l’heure du choix, de vérité, sonnera. Deux options contradictoires s’opposent : le progrès, ou le recul. Entre la liberté et l’esclavage, il n’y a pas de choix, comme disait, jadis, le regretté défunt, Patrice Lumumba.
À chaque situation exceptionnelle, correspondent des solutions exceptionnelles.
Concitoyens sénégalais, concitoyennes sénégalaises, préparons donc nos cartes d’électeurs, nos armes bénies, populaires, tranquilles, civiques et pacifiques. Fourbissons-les, le moment venu, pour les mettre là où il faut.
Vive le Sénégal et pour une nouvelle république exemplaire avec des vrais patriotes à la hauteur et à l’endroit contre l’envers du décor !