Congo : l’opposant Martin Fayulu confirme sa candidature à la présidentielle
Selon lui, sur 43,9 millions d’électeurs inscrits, il y en aurait «10 millions de fictifs». «Cette fois-ci, ça ne passera pas… Nous refusons de blanchir la fraude (…), nous devons nous mobiliser pour empêcher que la parodie électorale en préparation ne se réalise», déclarait-il à la presse.
De fait, son parti n’a aligné aucun candidat aux élections législatives et provinciales, ce qui pouvait laisser penser que M. Fayulu, 66 ans, ex-cadre dirigeant de la major pétrolière ExxonMobil, ne serait pas non plus sur les rangs pour la présidentielle.
Le fichier électoral n’a pas été soumis à un nouvel audit, mais M. Fayulu a toutefois estimé que la «pression» avait permis des avancées. Le président de la commission électorale, a-t-il relevé, a par exemple déclaré récemment que les résultats des élections seraient publiés «bureau de vote par bureau de vote».
A la présidentielle de décembre 2018, il avait parmi ses concurrents le candidat du pouvoir d’alors, Emmanuel Ramazani Shadary, et celui de la formation historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi. Ce dernier avait été proclamé vainqueur avec 38,5% des voix, Martin Fayulu arrivant en 2e position (34,8%) et Emmanuel Ramazani en 3e (23%).
M. Fayulu, lui, affirmait l’avoir emporté avec 61% des voix et criait au «putsch électoral». Félix Tshisekedi dément et assure avoir bien remporté l’élection.