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Convention démocrate, jour 3 : Barack Obama et Kamala Harris appellent à tourner la page Trump

La troisième soirée de la convention démocrate a réuni, mercredi, plusieurs figures du parti, comme Barack Obama, Hillary Clinton ou encore Kamala Harris. Cette dernière a été officiellement désignée colistière de Joe Biden. Tous ont appelé les électeurs à se rendre aux urnes, coûte que coûte, en novembre, afin de protéger la démocratie américaine d’un nouveau mandat de Donald Trump.

Un mot d’ordre : la participation. La convention démocrate a tenté lors de sa troisième soirée, mercredi 19 août, de mobiliser un maximum d’électeurs le 3 novembre prochain. Ce fut la soirée la plus réussie jusqu’ici, peut-être parce que les producteurs de cette convention virtuelle, pandémie oblige, ont peu à peu pris leurs marques. Peut-être aussi parce qu’elle a aligné le plus grand nombre de figures du parti.

Barack Obama était sans nul doute la tête d’affiche. L’ex-président américain a décidé de s’exprimer depuis un lieu hautement symbolique : le musée de la Révolution américaine de Philadelphie, ville où fut rédigée la Constitution des États-Unis. Le visage grave, il a tenu un discours d’une agressivité sans précédent à l’égard de son successeur.

« Donald Trump n’a pas évolué avec la fonction parce qu’il en est incapable. Et les conséquences de cet échec sont graves », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « 170 000 Américains morts, des millions d’emplois envolés, nos pires pulsions libérées, notre fière réputation à travers le monde gravement rabaissée et nos institutions démocratiques menacées comme jamais auparavant ». Selon Barack Obama, le milliardaire républicain a utilisé la présidence comme « un show de télé-réalité de plus ».

Appel aux plus jeunes

Après avoir chanté les louanges du prétendant à la Maison Blanche Joe Biden, son « frère », Barack Obama a appelé les Américains à se rendre aux urnes en masse, à voter le plus tôt possible et à convaincre leur famille et amis de faire de même. « Ne les laissez pas vous enlever votre démocratie », a-t-il imploré.

L’ex-président s’est particulièrement adressé aux jeunes électeurs dont il redoute l’abstention : « Vous pouvez donner un nouveau sens à notre démocratie. Vous pouvez l’améliorer. (…) Mais toute chance de succès dépend entièrement de l’issue de cette élection. Cette administration a montré qu’elle réduira notre démocratie en morceaux pour l’emporter si nécessaire. »

La soirée a aussi été marquée par la désignation officielle par le Parti démocrate de Kamala Harris comme colistière de Joe Biden. Elle aussi a déploré le bilan du 45e président américain : « Le manque de leadership de Donald Trump a coûté des vies et des modes de vie. […] Nous méritons beaucoup mieux ! », a-t-elle lancé.

Mais la sénatrice californienne, première femme de couleur à figurer sur un ticket présidentiel, a accompagné ses flèches d’un message d’espoir. « Quand nos enfants et nos petits-enfants nous demanderont ‘Où étiez-vous lorsque les enjeux étaient si importants ?’, nous ne leur dirons pas seulement ce que nous avons ressenti. Nous leur dirons ce que nous avons accompli ».

« Le silence n’est pas une option »

Durant deux heures, les clips de campagne se sont succédé pour mobiliser les femmes, les jeunes et les minorités – un électorat crucial pour Joe Biden – sur des sujets qui leur tiennent à cœur : les violences par armes à feu, les expulsions d’immigrés, les violences sexuelles, la crise climatique… « Le silence n’est pas une option et on ne peut pas rester assis à ne rien faire cette fois. Nous devons tous voter comme si nos vies en dépendaient, car c’est le cas », a plaidé Billie Eilish, la chanteuse de tout juste 18 ans qui est devenue l’idole de sa génération.

Hillary Clinton, la candidate démocrate battue par Donald Trump en 2016, bien qu’elle ait remporté le vote populaire, a tenu à ce que son exemple serve de leçon. « N’oubliez pas, Joe et Kamala peuvent battre Trump avec trois millions de voix d’avance et perdre quand même, j’en sais quelque chose ! »

Nancy Pelosi, patronne des démocrates à la Chambre des représentants, est allée encore plus loin en pointant l’importance du vote pour le président mais aussi pour le Congrès. Sans quoi, le programme de Joe Biden ne pourrait pas être mis en application. « Il nous faut augmenter notre majorité à la Chambre et remporter la majorité au Sénat », a-t-elle imploré.

Jeudi, dernier soir de la convention, c’est Joe Biden qui livrera son discours d’acceptation de l’investiture démocrate. Un exercice plus long que d’habitude et donc risqué pour un candidat parfois gaffeur qui a fait le pari de la discrétion jusqu’ici.

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