Coronavirus: aux États-Unis, le chômage explose
Pic record des inscriptions au chômage aux États-Unis. Près de 3,3 millions de personnes ont fait une demande d’allocation au cours de la semaine passée.
3,283 millions de nouvelles demandes d’allocations chômage en une semaine : c’est presque cinq fois plus que le précédent record qui datait de 1982. L’envolée est brutale, elle témoigne de l’ampleur de la crise suscitée par la pandémie de coronavirus.
De nombreux Êtats ont ordonné l’arrêt des activités non essentielles. La fermeture des commerces, des restaurants, et de nombreuses industries a immédiatement entrainé des mesures de licenciement. General Electric s’est par exemple débarrassé de 10 % de ses employés.
Avec la disparition de leur emploi, les salariés perdent aussi leur assurance maladie, ce qui les place dans une situation très précaire dans un pays où les soins sont excessivement chers.
Mais le marché du travail n’est pas entièrement sombre, a souligné le secrétaire au Trésor jeudi matin : une douzaine de grosses entreprises sont à la recherche de 500 000 nouveaux salariés. Parmi elles, Walmart, un géant de la distribution, CVS, une chaine de pharmacies, ou encore Amazon qui a vu ses commandes livrées à domicile exploser. Ces nouvelles offres ne suffiront pas à compenser les pertes d’emplois.
Pour tenter d’éviter une explosion de drames sociaux, la loi votée dans la nuit de mercredi à jeudi par le Sénat prévoit une augmentation des allocations chômage de 600 dollars par semaine. Pour la première fois, les travailleurs indépendants y auront droit.