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Coronavirus dans le monde: l’humanité loin d’entrevoir le bout du tunnel

L’apparition des variants du coronavirus a déjoué les plans de lutte contre la Covid-19 dans le monde. Les mutants sont responsables de 54 % des nouvelles contaminations en Italie qui s’est encore confinée à partir du lundi 15 mars 2021. D’autres pays d’Europe se préparent au même scénario, alors que des institutions continuent de poser cette question : « Que valent les vaccins face aux variants du coronavirus » ?

L’Italie est le premier pays à parler de la troisième vague de coronavirus. Depuis hier, lundi 15 mars 2021, ce pays est revenu à la case de départ. Rien que la semaine du 7 au 14 mars 2021, 130.816 nouvelles infections ont été détectées, soit une augmentation de 15 %. Ce scénario n’était pas prévisible dans ce pays qui a franchi la barre des 100.000 morts, rien que durant la seconde vague de contaminations à la Covid-19, il y a juste une semaine. « Les hôpitaux et les unités de soins intensifs sont déjà saturés », avait alerté Nino Cartabellota, le président du cabinet de recherche sur la santé (Gimbe).

L’Italie, qui a lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roues, en fin décembre 2020, n’a pu vacciner que 1,8 million de personnes sur un objectif de 60 millions. Ces nouvelles restrictions sont un coup dur pour la troisième économie de l’Union européenne déjà éprouvée par les confinements de 2020.

Actuellement, d’autres pays d’Europe, comme la France, évoquent un reconfinement partiel ou localisé pour prévenir la saturation des hôpitaux. Le scénario du reconfinement est bien envisageable, selon la co-directrice de l’Observatoire de la santé mondiale à l’Institut des relations internationales et stratégies (Iris), Anne Sénéquier, interrogée par « FranceInfo ».

À l’origine de cette nouvelle situation, le variant anglais qui est responsable de plus de 54 % des nouvelles infections en Italie et dans plusieurs pays d’Europe. «Le fait nouveau est les variants, l’anglais en particulier. Dans la dernière étude de l’Institut supérieur de la santé, il représentait 54% des cas, mais nous nous attendons maintenant à un chiffre bien plus élevé», a précisé le Ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, dans un entretien publié, dimanche 14 mars 2021, dans le quotidien italien « La Repubblica ».

Outre la contagiosité, le variant britannique est 64 % plus mortel que le coronavirus classique ou originel, selon l’étude intitulée : « Les risques de mortalité des patients infectés par le variant britannique » publiée, mercredi dernier, dans British Medical journal (Bmj). « Le variant britannique a le potentiel de provoquer une mortalité supplémentaire conséquente par rapport au virus classique », jugent les chercheurs. En plus de la contagiosité, de la mortalité, les variants britannique, sud-africain et brésilien ont chamboulé tous les objectifs des campagnes de vaccination. L’inefficacité de certains vaccins par rapport à un variant a entraîné la suspension temporaire de la vaccination comme c’est le cas en Afrique du Sud.

                               Les variants et les vaccins

À vrai dire, plusieurs groupes de recherche se posent la question de savoir : « que valent les vaccins face aux variants ? ». Il est difficile de trancher d’une manière générale. Les différentes firmes ont tenté de rassurer les pays. Au mois de février, l’Université du Texas et Pfizer avaient publié, dans le journal Natur Medecine, une étude qui atteste que le vaccin de cette firme est « légèrement moins efficace » contre le variant sud-africain. Les résultats de cette étude sont confirmés par les tests en laboratoire. Selon ces derniers, le pouvoir de neutralisation du vaccin contre ce virus a baissé de 19 %. Par contre, d’autres tests réalisés par l’Université du Texas ont montré une augmentation du pouvoir de neutralisation des vaccins par rapport à certaines mutations observées chez les variants britannique, sud-africain et brésilien. En tout état de cause, l’humanité est loin de voir le bout du tunnel.

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