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Covid-19 : le variant Omicron résiste davantage au vaccin mais se montrerait moins sévère

lemonde

Nathaniel Herzberg, Florence Rosier

Le profil du nouvel ennemi public numéro un se précise. Après le portrait-robot d’Omicron livré la semaine dernière par les laboratoires, les études en vie réelle offrent leurs premiers résultats. Ils proviennent à la fois d’Afrique du Sud, terre d’émergence du variant, et du Royaume-Uni, où le premier ministre a fait le pari du million de doses de vaccin par jour pour stopper le « raz de marée » Omicron.

Mardi 14 décembre, Discovery Health, le principal organisme d’assurance médicale privé sud-africain, a ainsi rendu public une étude réalisée sur 210 000 tests PCR positifs, recueillis entre le 15 novembre et le 7 décembre, parmi lesquels 78 000 sont attribués au variant Omicron. Ils confirment l’échappement important de ce nouveau variant vis-à-vis du système immunitaire, tout en lui attribuant une moindre sévérité – sauf, peut-être, pour les enfants.

La capacité d’Omicron à contourner les défenses immunitaires érigées par le vaccin était la première grande question. L’étude livre un résultat contrasté. La double dose de Pfizer perd une grande partie de sa capacité de protection contre l’infection au SARS-CoV-2 : l’efficacité passe de 80 % contre une contamination par le variant Delta à 33 % contre une contamination par Omicron. « Une chute importante », insiste l’organisme dans un communiqué. D’où un risque très élevé d’infection chez des personnes déjà vaccinées ou infectées – et une circulation intense du virus, même dans les pays largement vaccinés.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Le variant Omicron peut contourner les défenses vaccinales

En revanche, le schéma à deux doses du laboratoire américain conserve une efficacité de 70 % contre les hospitalisations liées à Omicron. Là encore, la baisse est significative, par comparaison aux 93 % enregistrés face à Delta. Mais, pour le professeur Glenda Gray, du South African Medical Research Council, « la protection reste bonne (…), [c’est] un résultat très encourageant ». L’étude précise aussi que « la protection contre l’hospitalisation reste importante à tous les âges », avec 60 % d’efficacité dans la tranche 70-79 ans.

Un risque d’hospitalisation accru chez les moins de 18 ans

Les épidémiologistes vont disposer d’une autre donnée, potentiellement précieuse : celle de la sévérité. C’est apparemment une bonne nouvelle. Selon l’étude, le risque d’hospitalisation avec Omicron baisserait de 29 %, par comparaison avec les chiffres enregistrés durant la première vague. De plus, les personnes hospitalisées sont moins nombreuses à être admises en soins intensifs. Le président de Discovery Health, le docteur Ryan Noach, invite toutefois à la prudence. Selon lui, cette moindre sévérité pourrait résulter « des anticorps accumulés dans la population sud-africaine par les précédentes vagues ».

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