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Covid-19 : « Pata Pata », le tube planétaire de Miriam Makeba ressort avec des paroles anticoronavirus

C’est la chanteuse béninoise Angélique Kidjo qui interprète la nouvelle version de « Pata Pata » dans le but d’encourager les gestes barrières sur tout le continent africain.

La chanson de renommée mondiale Pata Pata, tube de danse sud-africain sorti en 1967, est rééditée avec de nouvelles paroles. Sur la mélodie identique à l’originale, des couplets adaptés sont destinés à diffuser des informations sur le coronavirus aux communautés vulnérables, à travers des programmes à la radio. « Pata Pata », qu’on peut traduire par « touche touche » dans la langue Xhosa, a été écrite par la célèbre chanteuse anti-apartheid Miriam Makeba, décédée en 2008. Elle l’avait baptisée ainsi en s’inspirant d’un mouvement de danse populaire à Johannesburg à l’époque.

Pas de « Pata Pata » pour ne pas attraper le Covid-19

La nouvelle version chantée par l’artiste béninoise Angélique Kidjo (à écouter ici) contient des paroles telles que « Nous devons garder nos mains propres et ne pas avoir de Pata Pata » … « Ne touchez pas votre visage, gardez vos distances s’il vous plaît » et « no-Pata Pata« .

Réalisée sous la houlette de l’agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la reprise de la chanson de Makeba sera diffusée à partir du 23 avril 2020 sur plus de 15 stations de radio à travers tous les pays africains.

« Cela semble si simple et pourtant, il est encore très difficile de transmettre des informations aux personnes dans les régions les plus reculées ou aux personnes qui n’ont pas Internet« , explique le porte-parole de l’Unicef James Elder à la Fondation Thomson Reuters. Pour lui, « la radio fait l’affaire ».

« J’espère que dans nos espaces confinés, nous pourrons danser …« 

Mais ce n’est pas tout. Selon M. Elder, la chanson est également destinée à répandre la joie dans les moments difficiles. En souvenir du moment de la sortie de l’original, qualifié en son temps de « chanson la plus provocatrice du monde » parce qu’elle parlait de réjouissances sous l’apartheid en Afrique du Sud.

Surnommée Mama Africa, Miriam Makeba a largement contribué à faire connaître la musique du continent à travers le monde. Elle a été l’amie et le mentor d’Angélique Kidjo, elle-même ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef et l’une des plus grandes célébrités africaines de la dernière décennie.

Dans un communiqué, la chanteuse béninoise a rendu hommage aux représentants de la musique africaine disparus, comme l’icône du jazz camerounais, le saxophoniste Manu Dibango, mort du coronavirus en mars 2020.

« Manu m’a inspirée. Miriam m’a inspirée. Et Pata Pata m’a donné de l’espoir« , écrit-elle, ajoutant que « Pata Pata a toujours été là pour les gens en période de lutte. J’espère que dans nos espaces confinés, nous pourrons danser à nouveau. »

Oeil d’Afrique avec Reuters 

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