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Covid-19 : quels risques pour la baignade cet été ?

Alors que des traces du virus responsable du Covid-19 ont été retrouvées dans les eaux usées, les chercheurs s’interrogent sur le risque de propagation. Peut-il infecter les baigneurs des lacs, rivières et océans cet été ? Comment le virus évolue-t-il en milieu marin?

Cela fait plus de dix ans que le microbiologiste Laurent Moulin et son équipe de chercheurs au laboratoire Eau de Paris étudient les virus entériques, transmis dans l’eau. Avec l’arrivée de l’épidémie de coronavirus, les scientifiques ont donc décidé de traquer le SARS-CoV-2 directement dans les eaux usées.

Bien qu’il s’agisse d’une maladie respiratoire, des traces du virus responsable du Covid-19 ont bien été détectées dans les selles, et cela avant même que les patients ne manifestent des symptômes cliniques.

L’équipe affirme même que l’augmentation de la quantité de SARS-Cov2 présente dans les eaux était corrélée à l’état sanitaire de la population et au nombre de personnes atteintes du Covid-19 dans la zone géographique étudiée.

« Ce sont des données intéressantes pour les autorités sanitaires parce qu’elles leur permettent de prendre des décisions. Cela permettrait, dans le cas d’une hypothétique seconde vague, de détecter une augmentation du nombre de patients, du nombre de gens malades, et donc d’observer le redémarrage de la dynamique de l’épidémie », explique Laurent Moulin.


Ces résultats ont amenés d’autres scientifiques à s’interroger sur la situation du littoral, pour savoir si le Covid-19 se serait déjà propagé dans l’environnement. D’autant que l’on sait que d’autres virus, comme celui de la gastro-entérite, peuvent passer entre les mailles du filet et infecter des plages entières.

Des huîtres pour analyser l’eau de mer

Afin de mesurer la présence éventuelle du SARS-CoV2 dans l’eau de mer, les scientifiques se sont appuyés sur des analyses provenant… des huîtres.

Soizick Le Guyader, virologue à l’Ifremer, dirige un plan d’action pour étudier des mollusques provenant de plus de 24 sites en France. Grâce à leurs propriétés filtrantes, les huîtres vont se comporter comme une éponge et assimiler toute la contamination présente dans l’eau de mer.

Pour l’instant les trois échantillons qui ont été prélevés sont négatifs. Le virus ne serait donc pas présent sur les côtes recensées et la baignade est sans risques. Soizick Le Guyader reste toutefois prudente : « Ce qui va être important c’est de voir ces étapes de déconfinement sur la circulation du virus et surtout l’arrivée des vacances, avec de nombreuses personnes qui vont venir sur la côte. Donc restons vigilants.”

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