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Création d’emplois décents, insertion des jeunes, formalisation des entreprises au Sénégal : l’Italie et l’OIT s’accordent à contribuer à la création d’emplois décents

Un nouveau programme multi-bilatéral a été signé hier, vendredi 20 octobre à Dakar, par le gouvernement italien, et l’Organisation internationale du travail (l’OIT). Ce projet financé par le gouvernement italien vise à contribuer à la création d’emplois décents par une insertion efficace des jeunes sur le marché du travail, ainsi que la formalisation des entreprises au Sénégal.

Malgré un taux de croissance de 5% du PIB en 2021, la situation de la jeunesse sénégalaise sur le marché du travail reste toujours préoccupante, avec un nombre élevé du taux de chômage, notamment dans les zones rurales pour les femmes et les jeunes dont plus de 100.000 entrent chaque année dans le marché du travail sénégalais pour la plupart dans le secteur informel, dont 12% des entreprises sont immatriculées au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) et 8,9% ont un NINEA…. C’est fort de ce contexte que le gouvernement italien et l’organisation internationale du travail (OIT) se sont accordés pour soutenir l’Etat du Sénégal, à travers la mise en place d’un projet multi-bilatéral. Un projet qui vise à contribuer à la création d’emplois décents par une insertion, ainsi qu’à la formalisation des entreprises au Sénégal. Il s’agit « d’une nouvelle initiative qui vise à tourner le défi en une opportunité », affirme Giovanni Umberto De Vito, ambassadeur d’Italie au Sénégal.

En effet, le Sénégal étant un « ami et frère de l’Italie », a-t-il souligné pour le rappeler, «l’Italie depuis très longtemps accompagne les politiques de votre gouvernement en faveur du développement et en faveur de la jeunesse ».

Selon Giovanni Umberto De Vito, « l’Italie est un acteur externe mais, c’est un acteur profond ». Et c’est parce que, dit-il, « nous savons bien combien les jeunes peuvent amener du dynamisme,  de l’énergie et  contribuer au développement et nous voulons disons, depuis très longtemps accompagner les efforts de votre pays ».

Dramane Haidara, directeur du Bureau international du travail a,  de son côté, parlé d’un partenariat dynamique entre le gouvernement italien et le gouvernement sénégalais. «  Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour célébrer le partenariat dynamique entre le gouvernement italien, le gouvernement sénégalais, le patronat sénégalais, les partenaires sociaux et le bureau international du travail ». a-t-il souligné. « Cet accord qui alloue un financement de 200 millions d’euros sur une période de deux ans, est le témoignage tangible de notre détermination à stimuler la création de l’emplois décents au Sénégal par l’amélioration du dispositif d’insertion des jeunes aussi bien femmes et hommes et la formalisation des entreprises », a affirmé le directeur du BIT.

Qui plus est, ajoute-t-il, « le  projet que nous nous apprêtons à lancer aujourd’hui, est le fruit d’une collaboration solide entre le gouvernement italien, le gouvernement sénégalais et le Bureau  international du travail, revêt d’une importance capitale. »

Intitulé « stimuler la création d’emplois décents par l’amélioration des dispositifs d’insertion des jeunes femmes et hommes et la formalisation des entreprises au Sénégal », ce projet, d’après M. Haidara, incarne les principes fondamentaux de l’agenda du travail décent, qui sont au cœur de la mission du BIT, et de sa vision.

« La première composante du projet vise à appuyer la réforme de la convention nationale Etat-employeur pour la promotion du travail décent pour une meilleure employabilité et l’insertion socio-professionnelle des jeunes femmes et hommes. Nous sommes tous conscients des défis majeurs auxquels sont confrontés les jeunes sénégalais en matière d’accès à un emploi décent », a expliqué le représentant du bureau régional de l’OIT Afrique de l’Ouest. Et de poursuivre, « cette réforme permettra de créer un environnement propice à la transition des jeunes vers le marché du travail tout en renforçant leurs compétences et en favorisant leur épanouissement professionnel. »

La deuxième composante,  selon le Dg du BIT « est dédiée à la formalisation des entreprises à travers l’appui et l’opérationnalisation du statut de l’apprenant ». En effet, au Sénégal, de nombreux entreprises travaillent dans le secteur informel, privant ainsi les travailleurs de leurs droits et le pays de précieuses ressources. « Nous croyons fermement que l’entreprenariat peut être une force motrice de création d’emplois décents, mais aussi du développement économique durable », a encore expliqué M. Haidara.

Avant de faire savoir que « cette composante favorisera la formalisation des entreprises, renforçant ainsi les droits des travailleurs et contribuant à une économie plus équitable. »

Le ministre Samba SY, présent à cette occasion, a parlé du sens significatif de ce partenariat, avant de mettre en exergue le besoin pressant des jeunes à avoir un emploi décent. « Cette rencontre revêt un grand sens. Il est en effet, significatif que le Sénégal dont l’écrasante majorité de la composante de la population est jeune, se soucie d’emploi. Que le Sénégal veuille que ces emplois soient décents. Que le Sénégal comprenne que les jeunes du pays ont des besoins pressants et ces besoins ne peuvent trouver des solutions en dehors de la pleine implication des jeunes dans la création des richesses » a déclaré, Samba Sy, ministre du travail, du Dialogue social et des relations avec les institutions. Et  le ministre du Travail de conclure : « Il est aussi heureux que notre pays s’ingénie à trouver la bonne formule pour formaliser ses entreprises. C’est-à-dire mieux organiser ses entreprises. Agir de sorte que ceux qui travaillent dans ces entreprises profitent mieux et davantage des fruits de leurs labeurs. »

Ousmane GOUDIABY

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