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Crise politique en RDC : des incidents éclatent au Parlement

Des incidents ont éclaté lundi 7 décembre dans l’enceinte du Parlement, à Kinshasa, au lendemain de l’annonce par le chef de l’État congolais de la fin de la coalition au pouvoir, a confirmé l’entourage de la présidente de l’Assemblée nationale.

Crédit Photo : PRDC

«Une plénière a été convoquée pour 13h00. Des députés ont débarqué dans la salle et ont commencé à détruire des pupitres», a déclaré cette source, accusant des élus du parti du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Une vidéo immédiatement partagée sur les réseaux sociaux montre des pupitres renversés sur la tribune.

La République démocratique du Congo «ne peut pas se permettre une crise institutionnelle grave», a affirmé lundi devant le Conseil de sécurité l’émissaire de l’ONU pour ce pays, Leila Zerrougui, en mettant en garde contre les conséquences de la crise actuelle si elle devait durer. Si «cette situation politique délicate persistait, (elle) pourrait avoir des répercussions sérieuses sur la situation économique et sécuritaire du pays», a averti la représentante de l’ONU par vidéo lors d’une réunion prévue de longue date du Conseil de sécurité.

La session visait à l’origine à débattre de l’avenir de la mission de paix Monusco (environ 15.000 Casques bleus) dont le mandat arrive à échéance le 20 décembre. «La situation politique que traverse actuellement la République démocratique du Congo, est très incertaine», a aussi relevé Leila Zerrougui, en appelant le Conseil de sécurité à «jouer un rôle important pour encourager une résolution négociée de cette crise politique». La République démocratique du Congo «a besoin d’institutions stables et fonctionnelles se remettant au travail le plus vite possible et se concentrant sur le relèvement économique national et la stabilisation de l’est du pays, avant les élections générales prévues en 2023», a insisté l’émissaire de l’ONU.

Le président congolais Félix Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait avec la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila. Ses décisions ont été qualifiées d’«unilatérales» et «violant gravement la Constitution» par le parti de ce dernier, le Front commun pour le Congo (FCC).

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