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CULTURE DU MIL : LA COMMUNE DE NDIOB AUGMENTE LE RENDEMENT DE 700 À 1.091 KILOS À L’HECTARE
Le recours à diverses techniques de fertilisation des sols a permis à la commune de Ndiob (centre) d’augmenter de 700 à 1.091 kilos le rendement de mil à l’hectare en 2021, a-t-on appris samedi de son maire, Oumar Bâ.
La mise en œuvre de projets de restauration de la fertilité des sols, dans le cadre du Programme de développement communautaire (PDC), entre 2014 et 2019, a permis d’arriver à cette augmentation du rendement, a dit M. Bâ.
Le maire de cette commune située dans la région de Fatick s’entretenait avec des journalistes en marge d’une réunion d’évaluation du PDC.
‘’Parmi ces techniques utilisées, il y a la régénération naturelle assistée, à laquelle on a fait recours sur plus de 1.000 hectares’’, a-t-il expliqué, affirmant plus de 400 agriculteurs de la commune ont été formés à l’utilisation de cette technique.
Selon Oumar Bâ, les augmentations de rendement notées découlent d’une évaluation faite par des organisations partenaires des agriculteurs locaux, dont Enda Pronat et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
Dans la commune de Ndiob, le PDC est également arrivé à des ‘’résultats satisfaisants’’ dans d’autres secteurs d’activité, dont le reboisement, l’accès à l’électricité et à l’eau, et la protection des végétaux, selon le maire.
Durant son premier mandat à la mairie, entre 2014 et 2022, a-t-il dit, 20.000 arbres ont été plantés dans le périmètre communal, dans le cadre d’un programme de reboisement mis en œuvre par le conseil municipal.
‘’La commune de Ndiob a atteint un taux d’accès à l’eau potable de 100 %’’, a assuré Oumar Bâ, estimant à environ 2.000 les ménages bénéficiaires.
‘’Il n’existe pas dans la commune un ménage qui ne possède pas une borne fontaine à domicile’’, a-t-il soutenu, ajoutant que des unités de transformation de céréales, des savonneries et des huileries ont été implantées dans la commune, à l’aide du PDC.
La commune de Ndiob est constituée de 26 villages et hameaux. Sa population est d’environ 20.000 habitants.
Des politiques publiques doivent être élaborées sur la base des expériences locales de développement des communautés, a dit le directeur exécutif de l’IPAR, Cheikh Oumar Ba, en marge de la réunion d’évaluation du Programme de développement communautaire de Ndiob.
‘’Il faut une capitalisation des expériences locales de développement, pour les reverser dans les politiques publiques’’, a-t-il affirmé.
‘’L’ Etat doit intégrer les spécificités de développement des communautés dans ses politiques publiques’’, a suggéré M. Ba, soulignant que ‘’le développement doit partir des communautés vers le sommet, pas l’inverse’’.