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Débordements du fleuve Sénégal : plus de 700 hectares inondés, mille producteurs sinistrés, des centaines de millions engloutis par la crue

Dans le nord du pays, l’avancée des eaux liée à la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal continue de charrier sur son chemin la désolation et le sinistre avec une destruction massive des habitations, des pertes en vie humaine et la perte de récoltes et de biens. Dans ce chaos infernal, les périmètres rizicoles n’ont pas été épargnés. Au niveau de la délégation de Matam, au moment où la décrue du fleuve est loin d’être une évidence, plus de 700 hectares ont été anéantis par les eaux plongeant dans le sinistre 1000 producteurs.

« Avec l’avancée des eaux, on redoute que la situation n’empire .Tout un drame, car déjà, nous avons recensé plus de 1000 producteurs qui sont impactés par ces inondations qui ont détruit plus de 700 hectares de production », alerte  Moussa Mbodji, chef de la division Appui à la Production et à l’Entreprenariat Rural de la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta (Saed) de Matam.

Face à l’avancée de la crue, la situation est aujourd’hui devenue plus ou moins critique, voire de plus en plus critique. En effet, comme l’annonce le technicien, « du fait de l’évolution des périmètres inondés, durant la première vague, avec une hauteur de 8 m,69 (niveau du fleuve), nous avons enregistré plus de 400 hectares de riz inondés. Avec la recrudescence de la crue, durant ces derniers jours, où nous sommes à une hauteur du niveau d’eau du fleuve qui s’établit à 8 m, 74, nous sommes actuellement  à 700 et quelques hectares  qui sont inondés». Dans le cadre d’une gestion plus alerte, la délégation de Matam travaille spontanément avec ses agents en position sur le terrain de nuit comme de jour, pour s’enquérir de la situation, l’évaluer et faire un compte rendu.

A partir de ce suivi d’appoint évaluatif du préjudice subi, le technicien informe qu’en dehors des cultures qui sont perdues, évaluées à des centaines de millions, il y a aussi des risques de dégradation des aménagements. Sous ce registre, « Il va falloir encore faire des estimations sur l’ensemble des périmètres qui existent. Ceux qui étaient en campagne et les périmètres qui n’étaient pas en campagne, car l’inondation est très vaste, et peut impacter d’autres casiers qui ne sont partis en campagne au niveau de la délégation », déclare-t-il. Avant d’ajouter : « les dispositions portent sur une évaluation des dégâts afin de se projeter à  réhabiliter et à réfectionner, forcément plus de 2000 hectares de périmètres, pour une remise à niveau. Toutefois, pour les 1000 producteurs impactés qui plongent dans le sinistre, c’est aussi une forte psychose qui s’installe pour la subsistance et notamment l’investissement crédité par la banque.

PAPE MOCTAR NDIAYE

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