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Décès prématuré : La pollution atmosphérique parmi les facteurs

La pollution atmosphérique est devenue un des facteurs de décès prématuré sur Terre. Elle tue 5,5 millions de personnes par an dans le monde, dont 2,6 millions de décès indirects, selon des chiffres de 2016, de la Banque mondiale. Ce fléau est coupable d’un décès sur dix dans le monde, six fois plus que le paludisme.

La capitale sénégalaise con­centre de nombreux facteurs de dégradation de la qualité de l’air, qui en font la deuxième ville la plus polluée du monde, selon une étude publiée en mai dernier par l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

Ce problème de pollution s’explique par la concentration, de plus de 70%, du parc automobile et pratiquement toutes les installations industrielles du pays, sur une toute petite ville qui ne fait que 0,3% du territoire national.

Les déchets industriels, la déforestation, la vétusté d’une partie du parc automobile et l’incinération des déchets au milieu des lieux d’habitation sont les principaux facteurs de pollution atmosphérique dans la capitale sénégalaise. S’y ajoute une pollution naturelle, engendrée par la nappe de poussière provenant du désert du Sahara.

Le transport est la principale source d’émission de polluants. En plus de la croissance rapide du nombre de véhicules et le nombre de deux-roues, le nombre de moteurs mal entretenus est devenu important, ainsi que le carburant de mauvaise qualité. D’autres facteurs comme l’entretien de la chaussée, son état et les embouteillages expliquent les émissions importantes de polluants par le secteur des transports.

Dans les zones urbaines, où près de 40% des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 km, le trafic routier est une source très importante de pollution. «En effet, ces trajets sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant, quand le moteur est froid, arrêts et redémarrages fréquents, etc.). A cela s’ajoute la vétusté du parc automobile», a démontré hier l’experte en environnement, Ciré Badji, à l’atelier de sensibilisation des professionnels de l’information sur le Programme d’appui à la gouvernance des transports terrestres (Pago­trans).

D’après l’environnementaliste, une mauvaise qualité de l’air favorise l’asthme, la bronchite chronique, l’emphysème et d’autres maladies respiratoires. «Ces maladies constituent la première cause de mortalité chez les enfants», alerte-t-elle. Ajoutés à la pollution industrielle et automobile, les nuages de poussière exposent les Dakarois aux maladies respiratoires.

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