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Députés, conseillers et haut conseillers sensibilisés sur la finance climatique

Dakar, 27 avr (APS) – Des membres d’institutions nationales ont été sensibilisés mercredi sur la finance climatique, dans le but de persuader les décideurs et leurs concitoyens sur la nécessité de modifier les modes de production et de consommation pour les rendre compatibles avec les exigences de la lutte contre le réchauffement climatique. 

Un atelier de formation et de sensibilisation sur les changements climatiques et le Fonds vert pour le climat (FVC) s’est tenu à cet effet, à l’intention des députés membres du Conseil économique social et environnemental (CSE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCTT). 

 

Cette rencontre « permettra de débattre, d’éclairer, mais surtout de persuader les décideurs politiques, économiques et sociaux et au-delà, nos concitoyens sur la nécessité de modifier nos modes de production et de consommation pour les rendre compatibles avec les exigences de la lutte contre le réchauffement climatique », a expliqué Baba Dramé, le directeur de l’environnement et des établissements classés.

 

Il indique que « ces décideurs politiques devront identifier les secteurs les plus vulnérables de notre économie et orienter les politiques publiques vers un renforcement de la résilience des populations ». 

 

Selon lui, « ils pourraient adopter et amender des lois, voter les budgets nationaux et obliger les gouvernements à rendre compte sur la mise en œuvre de nos engagements au titre des accords multilatéraux sur le climat ». 

 

« Il est évident que si les questions climatiques ne sont pas transposées dans la législation nationale et si leur application n’est pas contrôlée et suivie, il va sans dire que ces accords sur le climat n’atteindront pas les objectifs convenus », a averti le directeur de l’environnement. 

 

Il estime que cela rend indispensable la mobilisation des institutions de la République, sans lesquelles les décisions internationales ne trouveraient pas un écho favorable au niveau national. 

 

Il en est de même de la mobilisation des territoires, notamment des élus locaux qui portent localement des solutions innovantes et adaptées aux besoins des populations, et qui jouent un rôle jugé essentiel pour sensibiliser le public, initier des politiques de développement local pour accompagner les initiatives des populations et de la société civile. 

 

Dans cette perspective, cet atelier « ouvre une nouvelle page dans notre collaboration pour promouvoir au Sénégal une trajectoire de développement sobre en carbone et résiliente aux effets néfastes des changements climatiques », a lancé le directeur de l’environnement et des établissements classés à l’endroit des participants.

         Le défi du changement climatique

 


Baba Dramé insiste sur le défi lié à la nécessité de trouver une solution commune au problème commun qu’est le changement climatique.

« Les conclusions des précédentes conférences des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques démontrent que l’ambition dont font montre les pays sont encore loin en-deçà des indications de la science, alors qu’il s’agit là d’une question vitale pour l’humanité », a indiqué M. Dramé. 

 

De fait, « les études du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) indiquent que les conséquences du réchauffement climatique, à savoir la répétition de catastrophes climatiques majeures, le bouleversement du régime des eaux avec la fonte des glaciers, le changement de la pluviométrie (…), sont de plus en plus en plus dévastatrices ».

 

A l’en croire, « cette trajectoire peut conduire à une augmentation des températures moyennes de 5 degrés d’ici la fin du siècle, si rien n’est fait ». 

 

D’après lui, « le constat ne nous laisse guère optimistes. Chaque année, les possibilités d’inverser la tendance s’amenuisent avec l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre. Devant cette situation, nous n’avons pas le choix. Nous avons l’obligation d’agir maintenant ». 

 

Dans cette perspective, souligne Baba Dramé, « il est fondamental que tous les acteurs soient impliqués et puissent discuter en parfaite synergie des politiques à mettre en œuvre pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et atténuer les effets néfastes des changements climatiques ». 

 

Le représentant du réseau des parlementaires en environnement du Sénégal (REPES), Aboubakry Ngaïde, s’est réjoui de l’accréditation du Centre de suivi écologique (CSE) et de la Banque agricole (LBA) comme entités de mise en œuvre pour l’accès direct au Fond vert. Il est temps que le secteur privé soit encadré par les entités accrédités pour une meilleure connaissance des procédures relatives au financement climatique », a-t-il plaidé.

 

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