Des experts soulignent l’importance de financer l’action sur la terre

Cette session a été organisée, mercredi 11 mai, en marge de la 15ème Conférence des parties de la Cnulcd qui se tient à Abidjan du 9 au 20 mai », lit-on dans un communiqué de presse. Selon la même source, le coût de l’action peut sembler important, mais les gouvernements pourraient payer un prix encore «plus élevé s’ils ne font rien, a-t-elle alerté.
« Les avantages de l’action contre la dégradation des terres l’emportent largement sur les coûts de la gestion durable des paysages.
En Afrique subsaharienne, c’est au moins sept fois plus. L’inaction coûte aux pays subsahariens 490 milliards de dollars par an, alors que, selon l’initiative « Economics of Land Degradation », les mesures visant à inverser le processus de dégradation des terres pourraient générer des avantages d’une valeur allant jusqu’à 1 400 milliards de dollars », a déclaré Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et ancien ministre de l’Environnement du Bénin, actuellement coprésident du Comité exécutif du mécanisme des avantages de l’adaptation.
Rishabh Khanna, directeur de l’impact chez Earthbanc et membre du comité directeur de l’Initiative pour la terre, la vie et la paix, a présenté une nouvelle initiative lancée conjointement avec la Cnulcd à cette COP15 portant sur des obligations foncières numériques durables, qui permettent aux acheteurs de carbone d’acheter à un stade
plus précoce du développement.« Le financement de la restauration des terres et des écosystèmes représente moins de 1 % de l’ensemble du financement climatique en raison de l’absence de produits universels du marché des capitaux pour ces activités, a déclaré Rishabh Khanna.
Le mécanisme des avantages de l’adaptation, piloté par la Banque africaine de développement entre 2019 et 2023, certifie et monétise les avantages environnementaux, sociaux et économiques des mesures d’adaptation, notamment pour les paysages durables et résilients.
« Contrairement à l’atténuation, où la rentabilité est le facteur déterminant pour les investissements, les revenus tirés de la monétisation des avantages de l’adaptation sont susceptibles d’être dirigés vers des actions dans les communautés vulnérables qui sont
les plus nécessaires, parce qu’elles offrent des histoires convaincantes », a expliqué Gareth Philips, responsable du financement climatique et environnemental à la Banque africaine de développement.Dr Peter Minang, directeur pour l’Afrique du Centre international d’agroforesterie et coordinateur mondial du Partenariat ASB pour les marges des forêts tropicales, a visualisé le rôle révolutionnaire que les mesures d’agroforesterie durable et les meilleurs environnements peuvent avoir pour autonomiser les communautés locales à travers une
Adou FAYE