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Des snippers convertis en directeurs de campagne ont grugé sciemment les Sénégalais.

imagesMalgré le vacarme ubuesque et surréaliste des prétendus audits, le changement n’aura pas lieu tant qu’on ne réformera pas en profondeur le statut du président de la république, cette écharde à la plaie, tant que les juges sont nommés par celui-ci. Nous l’avons toujours dit. Peut-on raisonnablement parler de liberté et de l’indépendance des juges, à l’heure actuelle ? Les juges sont-ils nommés par un directoire collégial de magistrats totalement indépendants du pouvoir politique. ? Non, certainement pas, du moins à l’heure actuelle. Donc pas de changement maintenant, si ce n’est la continuité. Ceux qui y croient dur comme fer sont, soit, naïfs, soit, aveugles. Voir notre article  » la République des copains et du clientélisme politique ».

Dans l’hypothèse impensable où il y en aurait, cela créerait certainement des cataclysmes indescriptibles, pires que les tremblements de terre réunis qu’on n’ait jamais vus jusqu’ici, à tel point qu’on ne s’y risquerait pas. Il n’y aurait donc pas de chasse aux sorcières, ni de soucis majeurs de part et d’autre et pour cause, sauf des peccadilles ça et là pour donner les apparences d’une justice libre et libérée. Une mascarade en quelque sorte pour ainsi dire

Nous l’avions déjà martelé lors des élections présidentielles, des snippers, convertis en directeurs de campagne déguisés, ont grugé sciemment les sénégalais, pour leurs propres intérêts crypto personnels, en appelant à voter massivement à demi mots pour l’élève de la sottise bien connue. Résultats des courses, Moustapha Niasse, en rade, candidat de la Coalition Bennoo Siggile Sénégaal, se classe troisième, en laissant la place au maître et son poulain. Et le tour est joué pour que Macky Sall, l’homme qui n’est jamais un saint, gravisse les échelons.

C’est bien l’anomalie de la démocratie qui continue de l’indépendance à nos jours. La musique de l’extérieur aidant, entre la peste et le cholera, il fallait choisir nécessairement. Pour autant, rien ne change, au contraire, c’est la politique spectacle en bonne et due forme, malgré les gesticulations stériles de la charogne. En place rien que du vent. Wade est chassé du pouvoir, mais son successeur, disciple de premier plan, en l’occurrence, Macky Sall, très riche par le raccourci politique, est travesti en imam imaginaire, puisque le statut de l’immunité du président de la république, cette copie certifiée conforme à l’original, importée, est transposée bêtement et se transforme en impunité présidentielle. Le vote sénégalais apparaît sur commande recommandée, même si on ne l’admet pas par fierté. C’est un vote irrationnel par essence. Des esbroufeurs déclarés, non- éclairés, tranchent toujours avant l’heure en lieu et place des Sénégalais mal orientés. Tout est parfaitement réglé de manière que les intérêts exclusifs des lobbies priment sur tout, en attendant les gueules de bois déjà en orbite, lorsque ce sera trop tard. L’incivisme politique est la conséquence de nos déconvenues éternellement programmées. Un tabou bien têtu. Dans ce pays, le mal va en pis, les médiocres sont toujours les meilleurs.  Et pour cause.

Ahmadou Diop
Le combat continue !

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