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DIAOULE , UNE COMMUNE QUI MANQUE PRESQUE DE TOUT : Le cri de cœur des populations

Les populations de la commune de Diaoule ont battu le macadam hier sous un soleil de plomb. Elles estiment avoir ras le bol de la situation d’électrification de cette collectivité territoriale de l’arrondissement de Ndiob dans le département de Fatick. En effet , selon le collectif des villages non électrifiés de Diaoule (CVNECD) seuls trois petits villages sont électrifiés sur une trentaine d’autres avec leurs hameaux. Les populations dénoncent également l’insuffisance des structures sanitaires, le manque d’ambulance, l’enclavement et les difficultés de communication avec un réseau qui laisse à désirer.
Elles avaient ralliés le village centre de Ndagane à pieds, charrettes, motos, véhicules afin de dénoncer en masse et tout en rouge le sort réservé à leur commune par l’état dans le domaine de l’électricité parmi tant d’autres.
« Vivre sans électricité à l’ère du numérique devient très difficile voire impossible alors que sur les 33 villages et 60 hameaux de la commune de Diaoulé ; seuls 3 villages sont électrifiés » s’emporte Adama Séne trésorier général du collectif et porte parole du jour .
Il rappelle un constat connu de tous « il a été noté que la commune de Diaoulé fait partie des localités moins électrifiées du département avec un taux d’accès évalué à 10,34 % contre 42,14% pour le Département ».
Dans le récit de leur colère, Adama Séne révèle « Toutes les communes de l’arrondissement de Ndiop ont vu leurs villages environnants électrifiés à l’exception de la commune de Diaoulé alors qu’elle était la communauté rurale la plus avancée, la plus outillée en termes d’infrastructures de base avec la première centrale solaire du département de Fatick . Mais ironie du sort, elle occupe aujourd’hui la dernière place dans le Département de Fatick ».

Sur le tort causé par l’absence quasi totale d’électrification , le jeune tout en sueur regrette « Ce manque d’électricité constitue un vrai frein, un handicap pour la population de ces villages qui ne peuvent pas réaliser des activités économiques génératrices de revenu. Ce qui accentue davantage le sous-développement des villages environnants et favorise l’exode rural. Ce problème explique parfois le problème de banditisme, d’insécurité grandissante, du vol de bétail, les cambriolages qui constituent les premières conséquences du manque d’électricité ».
Ne comprenant pas l’attitude réservée à cette grande commune par le gouvernement , il se désole « Pourtant, notre commune n’a jamais traîné les pieds dans les combats de principe, de citoyenneté et d’éducation. Donc, rien ne saurait justifier ce retard ».
Sur la genèse de leur association citoyenne , l’argentier des jeunes de Diaoulé explique « C’est à la lumière de toutes ces considérations que le Collectif des Villages Non Électrifiés de la Commune de Diaoulé (CVNECD) a vu le jour pour prendre le problème à bras le corps afin de mener le combat auprès des autorités. Cette marche constitue notre première initiative pour alerter et dénoncer ce manque de considération que rien ne justifie à tout point de vue. Commune de l’arrondissement de Ndiob, Diaoulé traîne d’autres manquements « .
Il informe « Face aux multiples cambriolages ,au manque criard de réseau téléphonique, à l’enclavement, à l’insécurité qui sévissent dans notre chère commune , la population de Diaoulé et environs compte monter au créneau pour se faire entendre et interpeller les autorités compétentes sur la nécessité de revoir la politique de la commune et d’apporter des réponses idoines à ces problèmes qui ont fini de mettre la commune à genoux ».
Diaoulé souffre également de l’insuffisance de structures sanitaires et du manque d’ambulance. « Pour évacuer nos malades nous sollicitons l’ambulance de la commune de Diakhao. A défaut les malades sont évacués par charrettes ou à l’aide des motos Jakarta » regrette Loukha Sow étudiante.
Joint au téléphone , le maire HCCT Abdoulaye Ndiaye n’a pas souhaité répondre pour le moment.