SOCIETE / FAITS DIVERS

Discours à La Nation: YAW Veut Faire Entendre Le « Discours » Des Casseroles Le 31 Décembre

Le Sénégal est un pays atypique où la régulation du jeu politique met aux prises un pouvoir qui se veut fort et une opposition qualifiée de républicaine. Les discours successifs que le président Macky Sall sert à la Nation à chaque fin d’année, se suivent et se ressemblent au point d’être une simple redondance. C’est pourquoi en lieu et place, l’opposition regroupée au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, lui oppose un concert de casseroles qui semble amuser les Sénégalais de tous bords.

Entre le pouvoir et l’opposition, chaque camp y va de sa stratégie pour capter le maximum d’audience au soir du 31 décembre. Et c’est de bonne guerre entre entités politiques qui ne se laissent aucun répit. Au Sénégal où l’interdiction des marches politiques est devenue monnaie courante, cette forme d’adversité initiée par le leader de Pastef Ousmane Sonko, est aujourd’hui bien adoptée. Même si le discours à la Nation représente un moment solennel dans la vie d’un Etat, force est de regretter le relent politicien qui en fait finalement un discours du président de l’Alliance pour la République (APR).

Après avoir calé la date de son concert de casseroles le 28 décembre, l’opposition a dû changer de date pour choisir le moment ou le Chef de l’Etat devra tenir son discours de fin d’année. Si une certaine opinion laisse croire à un « sabotage » du discours de fin d’année, d’autres Sénégalais pensent le contraire. Même dans les rangs de la coalition Yewwi Askan Wi, le député Serigne Abdou Mbacké Bara Doli s’est démarqué, du fait simplement qu’il est guide religieux descendant de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme. Mais il a cautionné la démarche pour beaucoup de raisons. Il faut rappeler que cette fin d’année au Sénégal est marquée par le scandale financier autour de la gestion nébuleuse des Fonds force Covid-19.

Mais aussi, l’opacité dans les intentions prêtées au président Macky Sall de vouloir briguer un 3è mandat, le maintien en prison de détenus politiques, l’affaire Sonko-Adji Sarr au relent de complot d’Etat entre autres réalités qui tiennent les Sénégalais en haleine.

Mamadou SALL

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