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Djibouti: la carte US contre la France?

Djibouti : l’AFRICOM marque son territoire

Après la visite du président français, Emmanuel Macron, à Djibouti dans le but d’insuffler un peu plus ses positions dans le pays, c’est maintenant le tour du nouveau commandant de l’AFRICOM, le général Stephen J. Townsend, qui s’est rendu à Djibouti cette semaine pour rencontrer de hauts responsables de la défense de la République de Djibouti et assister à des réunions au camp Lemonnier.

Cela faisait partie de son premier voyage sur le continent africain depuis sa prise de commandement le 26 juillet de cette année.

« Les États-Unis et Djibouti entretiennent un partenariat durable, solide et coopératif », a déclaré Townsend. « Notre relation avec Djibouti est basée sur des intérêts mutuels, des objectifs et une préoccupation partagée concernant la sécurité et la stabilité de la région. Nous apprécions nos relations avec nos partenaires djiboutiens ainsi que leur rôle positif et leur engagement à rendre la région plus sûre. »

La visite de trois jours de Townsend lui a permis de récolter beaucoup d’informations, notamment sur la situation politique et militaire en Afrique de l’Est, région très convoitée par les États-Unis, ainsi que sur les opérations en cours et les domaines dans lesquels une coordination plus poussée serait nécessaire, a déclaré l’AFRICOM. Le commandant a remercié Djibouti pour son soutien de longue date à l’organisation du camp Lemonnier. Il a souligné les importantes contributions des soldats de la paix de l’AMISOM de Djibouti en Somalie, notant que « grâce à leurs efforts dans des conditions difficiles, Djibouti a considérablement contribué à la sécurité dans la région ».

« Nous cherchons à établir des relations durables, non pas à court terme, ni transactionnelles, a déclaré Townsend. Nous menons avec nos valeurs, notre travail acharné et notre volonté de renforcer les partenariats sur le continent africain. Nous sommes déterminés à travailler ensemble et à faire progresser notre partenariat avec Djibouti. »

L’Ambassadeur des États-Unis à Djibouti, Larry E. André, s’est joint à Townsend pour ses consultations. « Les forces de sécurité de nos deux pays bénéficient d’une excellente coopération, a déclaré l’ambassadeur André, et cette coopération renforce nos relations bilatérales riches ».

Le clou est enfoncé, la France n’a rien pu faire face à l’influence grandissante de la Chine dans cette partie de l’Afrique, donc, comme pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, les États-Unis emboîtent le pas à la France pour reprendre entièrement le contrôle de la situation.

Dernièrement, Zoom Afrique s’est penchée, ce 2 août, sur une information faisant état de la formation des gardes-côtes djiboutiens par l’armée italienne. À ce moment-là, l’émission a fait part du recul significatif de la France dans cette partie du continent. Depuis la visite du président Donald Trump à Rome chez le Premier ministre Giuseppe Conte en juillet 2018, l’Italie s’est beaucoup engagée en Afrique.

À croire que l’Italie est devenue aussi rapidement la carte américaine contre la France. Ce qui fait qu’avec toutes les frictions qu’il y a eu entre la France et l’Italie surtout au niveau de l’Afrique, les deux pays européens sont devenus les supplétifs de Washington en Afrique. La formation des gardes-côtes par l’armée italienne, et la visite du commandant de l’AFRICOM sont des étapes qui poussent de plus en plus la France à occuper une place minimum sur le continent et à ne plus avoir son mot à dire.

Les États-Unis avancent de plus en plus ses pions sur le continent africain dans le but de relancer la recolonisation de l’Afrique sans laisser toutefois la Chine ou encore la Russie de gagner davantage d’influence. Mais le fait est que les populations africaines ne sont pas très favorables à l’idée de revoir un débarquement de colons sur leur continent, ce qui fait qu’une large résistance se met de plus en plus en place pour ne pas se laisser faire. Et cette résistance prend de plus en plus du poids.

Par RSA avec Presstv

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