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DRIANKÉ : RONDEUR ET FANTASME

La drianké, mot wolof, désigne une femme ronde qui sait détourner les regards et faire tourner les têtes rien que par sa démarche.  » Il faudrait traduire à la fois par princesse, courtisane, grande dame. Ces statues de Dédale ont un port de reine, une arrogance muette (…). Elles ont la rondeur agréable des majas vestidas, l’air courroucé de princesses offensées, et le geste ample « , écrit d’elles l’auteur franco-sénégalaise Catherine Ndiaye (dans Gens de sable,1984).
 
Une drianké sait donc mettre en valeur son  » opulence  » par une fausse indolence. Le secret de son succès ne se limite pas qu’à sa manière de marcher. Elle sait faire des tas d’autres choses, ce qui fait sa réputation d’experte en sensualité et en érotisme.
 
L’activité de la drianké, au Sénégal, a été primitivement analogue a celle de la toutou Ivoirienne, mais la première citée a su évoluer dans un sens qu’on peut qualifier de positif. Dans le français du Sénégal, on appelle drianké la femme très entourée qui se plait à faire étalage de sa mondanité et de son opulence. Le mot est apparu vers 1944 au moment de l’occupation américaine de Dakar et de servait à désigner la femme attirante, n’hésitant pas à faire commerce de ses charmes, notamment avec les soldats américains.
 
Cette formation hybride provient du wolof diri « entrainer, attirer » (Il est à noter du reste que la forme concurrente diriyanke est également attestée) et de yanke, qui est d’adaptation phonetico- phonologique de yankee.
 
Sobel  Dione

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