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Ebola en RDC : vol du matériel de prévention à Kisangani

“Nous avons perdu un thermoflash. Il a été volé, il n’y a plus de trace d’une importante quantité de chlore et des flacons de vaccin contre la fièvre jaune. Toutes nos données statistiques sur la prévention d’Ebola sont aussi perdues”, a déclaré à l’AFP le Dr Paulin Muteba, coordonnateur du programme national d’hygiène de la province de la Tshopo (nord-est) à Kisangani.

Le thermoflash permet de prendre la température sans contact, premier pas dans la détection d’une éventuelle présence de la maladie.

“Nous n’avions que neuf thermoflashs, dont un en panne et un volé. Avec un thermoflash, on ne peut pas contrôler plus de 15.000 passagers qui viennent d’Ituri parce qu’au delà de 20.000 personnes contrôlées, les résultats sont biaisés”, a expliqué le Dr Muteba.

Prévention perturbée
“Cette situation va aussi perturber les activités de prévention à l’aéroport de Kisangani”, a ajouté le médecin : “sans chlore qu’on mélange à l’eau, des passagers ne vont plus se laver les mains et on ne peut plus désinfecter des véhicules en provenance de Bunia en Ituri”.

La région de l’Ituri est marginalement touchée par l‘épidémie d’Ebola déclarée en août dernier à Beni, dans la province voisine du Nord-Kivu.

Situé à 480 km à l’ouest de Beni, Kisangani, capitale de la province de la Tshopo, est un important carrefour commercial de plus de 1,6 million d’habitants.

Elle entretient d’importants échanges avec la province voisine d’Ituri et le territoire de Beni, l‘épicentre de l‘épidémie d’Ebola dans le Nord-Kivu (est).

Une éventuelle propagation de l‘épidémie de fièvre hémorragique à de grands centres urbains densément peuplés et au-delà des frontières de la RDC lui donnerait une nouvelle dimension.

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