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Elections des membres de la caf au conseil de la FIFA, ce mercredi au Caire : consensus presque impossible

La bataille du Caire aura lieu. 13 candidats sont en lice pour seulement six postes au conseil de la Fifa. Parmi eux, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, non moins 1er vice-président de la CAF. A noter que Patrice Motsepe, candidat unique à sa propre succession sera réélu par acclamation et deviendra de facto vice-président de la FIFA. 

La nuit a été longue. Très longue même pour l’ensemble des délégués des 54 associations de football qui compose la Confédération africaine de football. Et pour cause, contrairement à l’élection de Patrice Motsepe en 2021 qui a pu bénéficier du retrait presque forcé de Me Augustin Senghor, son principal challenger, d’alors, au détours d’un protocole signé à Rabat, cette fois, les différents candidats pour représenter la CAF au sein du conseil de la Fifa refusent catégoriquement de céder à la pression.

Ni la présence du président de la Fifa, Gianni Infantino et son staff encore des discours diplomatiques de Patrice Motsepe lors des réunions des six zones que compte la CAF, n’ont pu fléchir les positions des eux et des autres. Au contraire, tout le monde s’est braqué à cause d’un supposé hold-up orchestré à Addis-Abeba avec la suppression des barrières linguistiques, zonales et autre limite d’âge, taillées sur mesure pour récompenser les autres et virer les autres.

«Il est hors de question que je retire ma candidature. Ca n’arrivera jamais ! Et pour quelle raison devrais-je le faire d’ailleurs », nous a balancé un président d’une fédération ouest africain. Un autre ne dira pas le contraire. « Personne n’ose me le demander. C’est une insulte à mon égard », tonne-t-il entouré de tout son staff, composé de vice-président, au secrétaire général et des influenceurs, tous mobilisés pour sa cause.

Ces deux présidents qui ont accepté de parler sous le couvert de l’anonymat constituent juste l’arbre qui cache la forêt. Cette fois, tous les présidents en Afrique au Sud du Sahara semblent vouloir retrouver leur dignité. «Enough is enough !», s’exclame un d’entre eux. « La Fifa ne peut pas nous dicter la conduite à tenir comme si nous étions des gamins. Je m’oppose à tout consensus. Même si je dois récolter une seule voix, j’irai aux élections. Je serai battu mais dignement. C’est fini ces petits arrangements », confie un président d’un pays anglophone qui est passé par toutes les émotions avant de rejoindre la capitale égyptienne. La bataille du Caire aura donc belle et bien lieu. Au moins certains qui s’étaient promus des postes au conseil de la Fifa acceptent de revoir leurs ambitions à la baisse en restant membres du Comité Exécutif de la CAF. C’est que si la nuit a été longue, voire très longue, la journée d’aujourd’hui, reste d’etre interminable.

Abdoulaye THIAM

(Envoyé Spécial)

 

VOICI LA LISTE DES CANDIDATS

 

UNE PLACE POUR 3 FEMMES

Isha Johansen (Sierra Leone)

Lydia Nsekera (Burundi)

Kanizat Ibrahim (Comores)

 

 

CINQ PLACES POUR 10 HOMMES

 

Yacine Idriss Diallo (Côte d’Ivoire)

Djibrilla Hima Hamidou (Niger)

Mathurin De Chacus (Bénin)

Souleiman Hassan Waberi (Djibouti)

Fouzi Lekjaa (Maroc)

Amaju Melvin Pinnick (Nigeria) Hany Abourida (Egypte)

Me Augustin  Senghor (Sénégal)

Ahmed Yahya (Mauritanie)

Andrew Ndanga Kamanga (Zambie)

 

NB : Le président de la CAF, Patrice Motsepe, seul candidat à sa propre succession sera réélu par acclamation et devient de facto vice-président de la FIFA

 

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