ACTUALITÉS

Elevage : La peste des petits ruminants, une maladie qui décime le cheptel

Maladie très meurtrière qui fait beaucoup de ravages dans le cheptel, la peste des petits ruminants touche principalement les chèvres et les moutons. Coordonnateur du projet d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps), le vétérinaire Dr. Mamadou Ousseynou Sakho a fait un exposé détaillé de la peste des petits ruminants qui touche 30% des animaux. C’était à l’occasion de l’atelier de partage de connaissances sur les résultats et acquis du projet Praps.

Selon « L’As », les animaux atteints de la peste des petits ruminants présentent une forte fièvre et un abattement sévère, des sécrétions au niveau des yeux et du nez. La bête est dans l’incapacité de manger en raison de lésions buccales douloureuses. Elle souffre de pneumonie et de diarrhée aigues. L’issue de la maladie est fréquemment la mort de l’animal.

Vétérinaire et par ailleurs, coordonnateur du Praps, Dr. Mamadou Ousseynou Sakho souligne que l’un des défis dudit projet, est l’éradication de la peste des petits ruminants. «Chaque année, nous sommes confrontés à un problème d’approvisionnement lors de la Tabaski. Pour ce cheptel-là, de nombreux sujets meurent très jeunes du fait de la difficulté d’accès aux vaccins. La maladie est partout au Sénégal. Elle se manifeste par une diarrhée qui peut aller jusqu’à 80% quand cela sévit. Et c’est une maladie très meurtrière», explique Dr. Sakho.

D’où l’engagement pris par les autorités, de vacciner les animaux depuis quelques années. «Mais il s’est avéré qu’une stratégie mondiale a été élaborée. Ce que nous voulons, c’est éradiquer la maladie en 2030. Et pour cela, il faut vacciner et marquer, parce que la science a montré que lorsqu’on vaccine une seule fois, l’animal est protégé pour la durée de sa vie économique. Si on ne marque pas, on ne saura pas, l’année prochaine, si l’animal a été vacciné ou pas», souligne-t-il, avant d’ajouter : «Il faut que toutes les parties prenantes comprennent que si nous ne marquons pas, nous ne pourrons pas éradiquer la maladie. D’après les enquêtes que nous avons menées, 30% des jeunes ruminants meurent de la maladie. Et si nous vaccinons, nous pourrons sauver 1,5 million de petits ruminants».

Selon Dr. Mamadou Ousseynou Sakho, le Praps prévoit de vacciner les 6,5 millions de moutons que compte le Sénégal. «En tant que projet, nous allons acheter tout ce qui est vaccin et le mettre à la disposition des services compétents de l’élevage.»

Interpellé sur l’augmentation du prix des aliments pour la volaille et la fermeture des frontières avec le Mali pour l’approvisionnement en moutons pour la Tabaski, Dr. Sakho invoque la guerre en Ukraine pour justifier le premier point. Toutefois, il se veut rassurant, en écartant toute idée de pénurie de poulets lors de la prochaine Korité. «Avec tout le dispositif, je ne pense pas que nous aurons un problème. Le prix du poulet de chair va augmenter, mais il y aura assez de poulets», assure-t-il.

Pour ce qui est du second point, à savoir la fermeture des frontières avec le Mali, il indique que cette mesure ne concerne pas la circulation des denrées de première nécessité dont font partie les moutons. «Au plan administratif, il peut y avoir des difficultés. Mais ce qui est certain, c’est que le Mali a un profit pour venir vendre au Sénégal ses moutons», affirme Dr. Mamadou Ousseynou Sakho.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page